Lot n° 557

CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848). L.A.S. « Chateaubriand », Paris 6 octobre 1821, [à Ferdinand de CUSSY] ; 3 pages et demie in-4. Belle lettre politique après sa démission d’ambassadeur à Berlin. Il a reçu « les parures de fer...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : 400 €
Description
» et leur prix. « J’ai reçu aussi l’avis du négociant de Hambourg pour la malle [...] Vous êtes mille fois trop bon de vous occuper de mes affaires. Je vous prie de ne faire pour la vente que ce qui peut vous convenir. Vendez, ne vendez pas ; gardez, ne gardez pas : tout ce que vous ferez sera à merveilles. [...] Buvez le vin à ma santé. Je suis fâché seulement qu’il ne soit pas meilleur ». Il veille aux affaires de son correspondant : « On me témoigne dans ce moment une grande bienveillance ; j’en profiterai pour vous avant que les affaires s’embrouillent ; car dans les g[ouvernemen]ts de la nature du notre, vous savez que l’on passe vite de la faveur à la disgrâce et de la chûte à l’élévation. Il n’est pas encore question de mon successeur. On a parlé un moment du B[aro]n [Auguste] de TALLEYRAND ministre en Suisse, on n’en parle plus. Je crois que rien ne se décidera qu’après les élections et vers l’époque de l’ouverture des chambres. Le côté gauche semble avoir quelque commencement de succès dans les collèges d’arrondissements. Cela engagera-t-il le ministère à se rapprocher davantage de la Droite ? Tout notre avenir est là ». Il évoque en post-scriptum l’histoire de son valet de chambre (qui l’espionnait), « ce Louis que vous connoissez. Je l’ai mis à la porte ». Correspondance générale, t. IV, n° 1401.
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