Lot n° 582

DUMAS fils Alexandre (1824-1895). 9 L.A.S. « A. Dumas f », [Paris et Saint-Valery-en-Caux, 1866-1867], à Edmond ABOUT ; 32 pages in-8. Belle correspondance amicale et littéraire. Dumas fait l’éloge du livre d’About Les Vacances de la...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : 300 €
Description
Comtesse (1865) qui « sont de la famille des chefs-d’œuvre. Je viens de les dévorer et je vais les reprendre. Il n’y a pas du premier mot au dernier un moment d’éteint. […] Ceci est comme un bain. On s’y étend. On s’y détend »… Il encourage About et lui donne des conseils : « Tapez sur les abus et les erreurs et les folies de l’espèce […] publiez cela inédit, comme un coup de canon, et vous avez fait le livre que vous devez faire »…. Pendant l’été 1866, Dumas s’installe à Saint-Valery-en-Caux, dans la maison qu’il avait habitée huit ans auparavant : « Pour un rien je pleurnicherais […] C’est peut-être parce que je me remets au travail et que cette charrue que je traîne consciencieusement commence à me fatiguer ». Il envoie la trame d’une pièce, d’après l’évangile de Saint Luc, se mettant en scène aux côtés de Jésus et d’About « le pharisien de la Schlittenbach ». En octobre, il annonce la grossesse de sa femme, « condamnée à l’immobilité complète » ; et il termine une pièce qui viendra après celle de Sardou adaptée des Paysans de Balzac « moins Balzac et le forçat par amour de je ne sais ki ».. Dans une lettre spirituelle, il raconte son déménagement : « J’ai cloué, remué, sué, accroché, porté, tout le monde est installé. Made Dumas a été transportée comme une bouteille de vieux Chambertin qu’on a peur de remuer » ; il remercie About de son livre : « Bravo cher ami, c’est excellent – net – clair – vif – avec un acide qui court sur le tout et qui creuse aux bons endroits. Je suis très heureux comme ami et très fier comme confrère d’avoir mon nom en tête de ce livre » ; son père « s’inquiète d’un mot dans l’allusion à Jules Lecomte ». Au printemps 1867, Dumas a du mal à écrire son 3ème acte : « J’étais le nez dedans jusqu’aux yeux. Il est enfin venu, il y a une heure. Je l’ai relu, et je ne le trouve pas bon. Allons bon ! Mais je veux […] laisser reposer la chose et revenir sur le tout avec l’oubli du détail et la fraîcheur des yeux reposés ! […] Un peu de patience. La jolie russe va arriver Nous l’attendons » [sa deuxième fille Jeannine naît le 5 mai 1867]. À l’été, Dumas félicite About pour la naissance de son fils Pierre (juillet 1867), ce qu’il comptait faire de vive voix en venant le surprendre dans sa maison près de Saverne, « la Schlitt ». Il remercie About de son étude parue dans La Situation, qu’il dévore : « Quel ami j’ai à Saverne quand il n’est pas à Paris et quel ami j’ai à Paris quand il n’est pas à Saverne »…
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