Lot n° 587

FARRÈRE Claude (1876-1957). MANUSCRIT autographe signé « Claude Farrère », La Chatte blanche et le Singe bleu, Paris février 1948 ; 142 pages in-4. Manuscrit complet de cette longue nouvelle. Cette « nouvelle » a été publiée chez Fayard...

Estimation : 1000 - 1500
Adjudication : Invendu
Description
dans la revue Les Œuvres libres du 15 novembre 1948, et recueillie dans La Sonate tragique (Flammarion1950). Ce manuscrit complet, paginé par l’auteur, et divisé en 25 chapitres, porte en tête cette dédicace : « pour mon cher Roger Noël, en souvenir d’une amitié qui fut trop courte, parce que commencée trop près de ma fin ! C.F. ». À l’encre bleu nuit, il présente de nombreuses ratures, additions et corrections, certaines à l’encre rouge. Commencé le 29 janvier 1948, il porte en fin la date « février 1948 ». C’est l’histoire touchante d’une jeune fille, Geneviève de Chiraz, surnommée « le Singe Bleu » par sa mère, et de sa chatte blanche Mousmé. Geneviève et sa mère mènent une vie mondaine dans les années 30 à Paris : promenades à Versailles, Wagner à l’Opéra, etc. Geneviève est amoureuse du jeune Francis de Xaintrailles et elle découvre avec un certain trouble que sa mère a un nouvel amant, M. de Folgoët. Un matin, on ne peut la réveiller. Empoisonnement volontaire ? ou criminel ? barbituriques ? Le mystère est entier. On trouve cinq tubes vides de luminal dans sa table de nuit. On organise une garde autour d’elle, on tente de la soigner, et la chatte la veille, couchée à ses pieds. Le Singe Bleu s’éteint au bout de quatre jours. On conclut au suicide, sans vraiment trouver la cause : peut-être la conduite de sa mère et la peur de la perdre ? Lors des obsèques, la chatte vient d’un coup de griffe cueillir les fleurs des couronnes et les pousse vers le cercueil de son amie, avant de pousser un miaulement lugubre. Trois ans plus tard, M. de Folgoët, de passage en Savoie, se rend sur la tombe du Singe Bleu, et il y voit une chatte blanche faire le même geste que lors des obsèques. « Pour veiller sur l’ombre de cette enfant, triste petite hostie, il n’y a qu’une Chatte Blanche comme jadis il n’y eut qu’une Chatte Blanche pour l’aimer – sans lui faire de mal… »
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