Lot n° 642

JOUHANDEAU Marcel (1888-1979). MANUSCRIT autographe, Journaliers XX. Jeux de miroirs, septembre 1965-26 juillet 1966 ; 1020 pages in-8 (21,7 x 14 cm) en 6 liasses. Manuscrit complet du XXe des Journaliers. Jeux de miroirs, vingtième volume des...

Estimation : 3000 - 4000
Adjudication : 1 000 €
Description
Journaliers, a paru en 1974 chez Gallimard, avec ce texte de présentation : « Jouhandeau que Marie Laurencin imagine entouré de miroirs ne s’est jamais perdu de vue. Individualiste, ayant horreur de la foule et de la promiscuité, Jouhandeau se réfugie en lui-même et met à profit ses loisirs pour se livrer à une méditation patiente et souvent passionnée, afin de se bien connaître. La vie quotidienne lui est une joie dans toutes ses manifestations. Il cherche à la vivre sans laisser paraître la moindre impatience, le moindre dégoût, la moindre fatigue. Il attache avec bienveillance du prix à chaque être, à chaque rencontre et recherche la beauté sous toutes ses formes. Cependant Céline lui cause du souci, Élise est toujours difficile. À l’hôpital de Forges-les-Bains où Marc retrouve l’usage de ses jambes, son futur père adoptif fait des visites régulières. Malgré ses soixante-dix-neuf ans Jouhandeau se conduit comme s’il en avait trente. Il vit pour des rendez-vous aussi insolites qu’imprévus et a trouvé son équilibre peut-être parce qu’il n’a jamais observé de mesure en matière d’amour, de travail, de bonne humeur. » Manuscrit de travail, à l’encre bleue ou noire, sur des feuillets perforés à petits carreaux. Il présente de nombreuses ratures et corrections, avec des passages biffés. Il est classé en 6 parties, liassées par des cordelettes ou des rubans, précédées d’une pièce cartonnée numérotée et datée ; chaque partie est paginée séparément. 1. 10 septembre-29 octobre 1965 (153 p.) ; 2. novembre-décembre 1965 (150 p.) ; 3. 22 décembre 1965-janvier 1966 (179 p.) ; 4. février 1966 (175 p.) ; 5. 21 mars-mai 1966 (174 p.) ; 6. mai-26 juillet 1966 (189 p.). La première page porte en tête l’indication « Carnet 98 » ; dans ses Journaliers, Jouhandeau élabore en styliste les notations de ses carnets. Le volume s’achève sur cette note du 26 juillet 1966 : « J’entre aujourd’hui dans ma 79e année. Il est grand temps de me ressaisir, de donner à ma vie un tour plus sérieux, je veux dire, à la fin de ma vie un tour sublime ; que je fasse taire les Sirènes, qu’un grand silence entoure le moment où je passerai le seuil de l’éternité. »
Partager