Lot n° 652

LORRAIN Jean (1855-1906). 3 L.A.S. « Jean Lorrain », [1887] et s.d., à Laurent TAILHADE ; 3 pages in-8 et 2 pages in-12, une enveloppe. Fécamp 30 septembre [1887]. « Hé bien oui, le voilà ce bal d’enfants. Je prends la balle au bond, Quantin...

Estimation : 300 - 400
Adjudication : 200 €
Description
m’avait bien parlé de l’imprimer, mais avec de tels remaniements que… z… u …t, si l’Artiste veut le composer cela m’arrangerait à souhait, car je suis las de le voir traîner en manuscrit ». Il évoque les jours de service militaire qu’il doit effectuer à Rouen en novembre, « et je suis un tel amoureux de l’automne que ne bougerai pas je crois d’ici avant 1888. […] Je laisse dormir l’Évènement : le journalisme me vide… et ne rapporte au fond que des ennuis ». Il est ravi que son Darling lui ait plu : « l’étude est vraie je connais ce Darling, mais il n’existe pas, voilà tout. Si ces études du vice élégant » l’intéressent, il signale « la marquise Hérode, la situation se corse d’un petit côté sanglant, et qui délectera vos narines de catholique bruleur d’hérétisants »… – Dimanche. Il est désolé d’avoir manqué sa visite : « retiré au fond de mon appartement, je n’ai rien entendu et je vous ai attendu toute la journée. Je suis furieux »… – À Laurent Tailhade « enlumineur de sainctes images sur iconostases, Hôtel de l’Empereur Joseph II, maison Foyot ». Il ira déjeuner vendredi au cabaret du Chat Noir et espère y rencontrer Tailhade.« Je n’ai pas besoin de voir votre article avant, pour peu qu’il ressemble à celui que vous avez bien voulu consacrer à la renommée de Monsieur Jean Papatiboulos [Jean Moréas ], l’âne étrillé braira ». Après un bal, il a passé « une nuictée exquise dans l’atelier » de son ami de l’avenue de Villiers : « À 7 heures grand souper de vingt-cinq couverts ; douze merveilleuses et treize incroyables. Votre serviteur était en académicien »…
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