Lot n° 657

LOUŸS Pierre (1870-1925). 7 L.A.S. « P. » ou « Pierre », janvier-février 1911, à son frère Georges LOUIS ; 12 pages in-8 ou in-12 à l’encre violette, 3 enveloppes. Lettres familiales, demandant des nouvelles des enfants de Georges et Paz....

Estimation : 500 - 600
Adjudication : 200 €
Description
Louÿs évoque aussi la création de La Femme et le Pantin. – 21 janvier. Sur la mort du collectionneur Jules MACIET, ami commun de Louÿs et de son frère : « j’ai appris la fin de Maciet par la nécrologie du Temps. Je ne savais même pas qu’il fût malade. J’avais été le voir il y a six semaines pour lui porter une loge. Je l’avais trouvé le soir au coin de son feu, toujours le même et très disposé à aller au théâtre. Quelques jours plus tard je recevais de lui une lettre charmante. Et puis, la semaine dernière, il a eu une grippe et un érysipèle auquel son diabète ne lui a pas permis de résister. J’ai été bien ému de sa disparition et de l’apprendre si brutalement »... Le sénateur René BÉRENGER (« le « Père la Pudeur ») avait protesté parce que le sein d’une actrice apparaissait à découvert au cours d’une scène de La Femme et le Pantin ; d’où le déplacement en personne du Président FALLIÈRES : « La campagne de Bérenger a eu un épilogue inattendu : Fallières a été voir la pièce dans son avant-scène officielle. […] Je commence à en avoir assez de cette éternelle suffocation qui arrête complètement mon existence. En ce mois-ci je n’ai rien fait du tout, pas même ma correspondance »... – 28 février [1911]. Pierre Louÿs évoque la crise ministérielle et ses possibles conséquences pour Georges, ambassadeur en Russie : « Si, comme cela paraît certain, le ministre des aff. étr. est changé, tu vas sans doute être obligé de revenir, quelques semaines après ton voyage. Malgré la fatigue du quadruple trajet je ne regrette pas cela pour toi. Tes lettres sont si tristes ! Je suis content que tu aies une raison d’interrompre tout de suite ta solitude. Je viens de passer trois jours meilleurs que les précédents, à la suite d’un nouveau (et ancien) traitement : la strychnine »... Etc.
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