Lot n° 668

MAUPASSANT Guy de (1850-1893). MANUSCRIT autographe, Un clou dans la serrure. Rôle de Malvina, [1877 ?] ; 20 pages in-8 carré en un cahier broché. Témoignage des divertissements théâtraux de Maupassant à Étretat. Maupassant, séjournant chez...

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 600 €
Description
sa mère dans la villa Les Verguies, écrivait à son ami Robert Pinchon : « À la demande générale, je me suis décidé à ouvrir dans le salon un théâtre de société où nous réunirons la plus brillante compagnie. Il ne me manque que des pièces à jouer. Si tu as dans tes bouquins trois ou quatre jolies comédies de société, apporte-les [...]. Il faudrait qu’elles fussent à trois, quatre ou cinq personnages, pas plus, et farces autant que possible » (Étretat, septembre 1877). L’écrivain, qui tint des rôles dans ces représentations avec des amis comme Pinchon ou Louise de Miramont, avait écrit lui-même quelques pièces de théâtre à partir de 1874, dont la fameuse À la Feuille de rose, représentée pour la première fois en 1875 en privé à Paris, et Histoire du vieux temps, montée en février 1879 au Troisième-Théâtre-Français. Manuscrit de scène dans lequel Guy de Maupassant a copié de sa main les répliques du personnage de Malvina dans la pièce Un clou dans la serrure. Cette comédie de Pierre-Eugène Basté dit Eugène Grangé et de Pierre-Antoine-Auguste Thiboust dit Lambert-Thiboust, avait été créée au théâtre du Palais-Royal le 20 janvier 1865. Le présent manuscrit comprend, outre les répliques du personnage de Malvina, les derniers mots des répliques d’Hector. Une autre main a ajouté au crayon des indications scéniques. La pièce est construite autour d’une situation vaudevillesque : Hector, célibataire, croit pouvoir tirer profit de la solitude forcée de sa belle voisine Malvina, délaissée par son mari conducteur de train. Il place un clou dans la serrure de l’appartement de celle-ci pour l’empêcher de rentrer chez elle, et l’attire chez lui. Malheureusement, le mari rentre peu après ; la situation se dénouera au prix de quelques quiproquos et scènes particulièrement « farces ». On a joint la photocopie de l’édition de cette pièce (Paris, Michel Lévy frères, 1865).
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