Lot n° 678

MONTHERLANT Henry de (1896-1972). 16 L.A.S. « Montherlant », 1959-1965, à Michel de SAINT-PIERRE ; environ 23 pages in-8 et 2 pages in-4, enveloppes. Correspondance amicale et littéraire. 27 février 1960. Son correspondant lui réclame avec...

Estimation : 800 - 900
Adjudication : 250 €
Description
insistance un autographe « concernant l’article que vous avez consacré au Cardinal [d’Espagne] ». Il tique sur le fait qu’il ait parlé de « naïveté pcq. ça sera repris contre moi : on dira que je suis un idiot, ce qui est d’ailleurs partiellement vrai ». Il reconnait être parfois naïf dans sa conduite, mais « je n’ai jamais de naïveté dans mon art. Je n’y perds jamais la lucidité. Ce que vous appelez naïveté, c’est une certaine façon de sortir ses tripes, ou d’ouvrir son cœur », elle est consciente et voulue : « je l’ai eue dès le début ; L’Exil, écrit à 18 ans, est fait de cela »… – 21 mars. Il remercie pour son article « Je ne demanderais pas mieux que d’avoir confiance […] mais j’ai été trompé trop de fois. […] mais pourquoi ne serais à mon aise que si je fais parler les rois ? Et les enfants de la Ville [La Ville dont le prince est un enfant] ? Et les Carnets qui sont la simplicité même ? et tous mes essais ? »… – 29 mars. Il remercie des félicitations pour son élection à l’Académie Française (sans en avoir fait la demande) : « Anticonformisme, bon. Mais il y a aussi l’occasion d’être courtois avec ceux qui ont fait ce passe-droit. La politesse elle aussi est une prison » : les « entourloupettes » vont maintenant commencer !… – 20 août. Il revient sur une citation de GOETHE, et souhaite à son ami « un heureux et fécond travail. À moi cela m’est interdit », car il a été repris de vertiges et connaît plusieurs problèmes de santé, notamment à cause de séquelles de la guerre de 40… – 26 décembre. Il commente l’actualité, et analyse leur époque… 27 avril 1961. « Votre étude est très bien, et j’y vois une nouvelle marque d’amitié. […] j’ai approuvé particulièrement vos paroles sur “l’austérité” ». Il a fait à la Sorbonne une lecture de son article sur GENEVOIX, sans provoquer les remous attendus : « Malheur aux anciens combattants »… – 4 février 1963. Il donne son accord pour une émission de radio, pour laquelle il promet d’envoyer auparavant les bonnes feuilles. Il recommande cependant de ne pas lire le roman dans l’édition Lefèvre : « J’ajoute toujours beaucoup sur épreuves et l’éd. Gallimard est la seule au point »… – 18 septembre 1964. Remerciements pour l’envoi des Nouveaux Prêtres : « Quand je considère le catholicisme, je me sens nettement “intégriste” » ; jugement critique sur l’Église contemporaine… – 5 janvier 1965. « J’aime bien votre article, non seulement pcq. il m’est favorable (soyons naturels), mais aussi pcq il contient de belles formules d’écrivains. Il a lu qu’il le traitait « régulièrement de vieux shnock » dans ses conférences en province : « changé en aigle, cette fois, je me plais mieux ». Il travaille sur ses corrections d’épreuves et affronte surtout cinq semaines de répétitions… Etc. On joint 5 L.S. du même au même (1969-1972, plus une copie) ; 1 page dactylographiée d’un article de Montherlant sur le film Les Nouveaux Aristocrates (dont Saint-Pierre est le dialoguiste)
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