Lot n° 713

SAND George (1804-1876). L.A.S. « G. Sand », Nohant 16 avril 1864, à François BULOZ ; 6 pages in-8 à son chiffre. Longue lettre sur ses travaux. Elle travaille avec ardeur pour la Revue des Deux Mondes. « Je n’ai pas donné suite au roman...

Estimation : 700 - 800
Adjudication : 300 €
Description
commencé avant mon départ. Il me demandait trop d’études et de réflexions, et comme j’étais en retard, j’en ai continué un que j’avais entamé à Paris [La Confession d’une jeune fille] et qui peut s’écrire au courant de la plume »... Elle pourrait fournir ce qui est fait à la Revue, mais elle craint tout imprévu qui pourrait lui faire manquer la fin, et préférerait attendre le numéro du 1er juin, quand elle aura tout terminé : « C’est un roman de longue haleine et je vous assure que je ne le quitte pas un seul jour »... Elle relit pour se délasser le roman que son fils Maurice est en train d’écrire [Raoul de La Chastre] : « Ce sont les mémoires apocryphes d’un noble du 13me siecle, avec toutes les idées, les superstitions, les aventures et les appréciations de son tems et de son milieu. L’auteur ne le juge pas et le laisse parler. Je ne crois pas que cela ait été fait sous forme de roman »... Elle loue le style de son fils. « Donc, deux paires de mains très diligentes travaillent pour vous ». Elle n’a rien d’autre de digne dans ses « paperasses », et passe en revue les possibilités de Dumas fils et d’About, « qui a tant d’esprit, de savoir et de talent ». Puis elle évoque la charge de Nohant, la part discrète qu’y prennent Maurice et Lina, leur projet d’aller à Paris cet été. Elle a tout réglé à Nohant « sur un pied d’ordre et d’économie » avant d’aller s’installer à Palaiseau… Le succès du Marquis de Villemer à l’Odéon va la mettre « plus à l’aise. Villemer, bien que je n’aie pas fait une affaire avec la direction, me donnera de quoi vous rembourser quand et comme vous voudrez »… Correspondance, t. XVIII, n° 10817.
Partager