Lot n° 718

SAND George (1804-1876). L.A.S. « G. Sand », Nohant 15 juin 1869, [à Francis LAUR] ; 4 pages in-8 à son chiffre. Belle lettre à son jeune protégé. Elle a parlé de Laur « avec le bon père RODRIGUES, ce juif seul chrétien que je connaisse...

Estimation : 800 - 1000
Adjudication : 200 €
Description
parmi les riches. Il est fier de toi »... Ses petites-filles « font la joie de la maison »... Eugène FROMENTIN, qu’elle n’a plus revu, « ni cherché à revoir a un grand succès comme peintre et le voilà riche. C’est, dit-on, sa femme qui l’a voulu impérieusement ; mais était-ce une raison pour lâcher des amis dévoués ? C’est qu’il n’est pas dévoué lui-même apparemment et c’est tant pis pour lui. Je ne connais qu’une manière de punir les oublieux, c’est de les oublier aussi »... Elle en vient à la politique et évoque les mesures répressives à la suite des élections au Corps législatif [victoire des républicains dans les grandes villes] : « Emeutes dans Paris. Fond mystérieux. Enfans perdus lancés par la police ou par un parti, on ne sait, et on ne saura que ce que le gouvernement laissera voir. Partis attentifs, regardant passer l’émeute, tous prêts à tirer profit du dénouement : c’est toujours la même chose ! »... Elle est allée à Paris pour vendre et déménager Palaiseau, lire sa pièce [L’Autre] à l’Odéon et fixer les conventions ; à présent elle rêve de reprendre la botanique... Elle ajoute : « J’aurais pu te prendre et te garder comme secrétaire, ça m’aurait bien servi sur mes vieux jours ! mais je t’aurais fait manquer la vie, une belle vie, et je me réjouis de n’être pas égoïste »... Correspondance, t. XXI, n° 14365.
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