Lot n° 771

EINSTEIN Albert (1879-1955). 2 POÈMES autographes, [1930-1932] ; 1 page in-12 (environ 10 x 11 cm ; légères traces marginales d’adhésif) ; en allemand. Deux rares quatrains épigrammatiques du savant. « Was hat der liebe Gott gedacht Als die...

Estimation : 4000 - 5000
Adjudication : 4 700 €
Description
Weiber er einst gemacht? Heilig thun sie ins Gesicht Hintenrum schämt man sich nicht. » « Von Anfang was es allen klar, Wer solcher Briefe Autor war Nur wer von Gier is ganz zerfressen Kaum seine Würde so vergessen. » Traduction libre : À quoi pensait le bon Dieu lorsqu’il a créé les femmes, en leur donnant un visage de saintes, mais sans vergogne par derrière. / Dès le début, on n’avait aucun doute sur l’auteur de telles lettres ; seuls ceux qui sont ravagés par l’avidité peuvent à ce point oublier leur dignité. Einstein se délassait parfois de ses travaux scientifiques en écrivant de brefs poèmes, parfois au milieu de feuillets remplis de calculs. Ces deux quatrains épigrammatiques constituent un rare échantillon de cette activité poétique. D’après les archives Albert Einstein, qui possèdent également un autographe de ces textes, ils dateraient respectivement de 1932 et 1930. Le premier s’inscrit la longue tradition de la déploration de la duplicité féminine, que l’on peut faire remonter jusqu’au poète latin Martial et même avant. Le second quatrain, de tonalité plus grave, révèle un moraliste fustigeant l’hypocrisie et le manque de dignité humaine.
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