Intéressant ensemble sur l’armée des Émigrés et les Princes pendant la Révolution.
Le comte d’HECTOR était lieutenant général des armées navales quand éclata la Révolution ; il émigra alors en Angleterre, où il monta, malgré son manque de fortune, un régiment de volontaires de la Marine royale, qui participa à l’expédition de Quiberon en 1795 ; nommé vice-amiral par les Princes, il mourra à Reading en 1808. Charles-Philippe, comte d’ARTOIS, futur CHARLES X.
15 lettres (7 L.A.S. et 8 L.S.), 1794-1802. – Hamm 6 juillet 1794, au sujet du mémoire de M.M. de Kerlerec. – Q.G. de l’armée anglaise 10 octobre, sur l’organisation du Corps Royal de la Marine. – Arnheim 8 décembre, il autorise le duc d’Harcourt « à approuver au nom du Régent les choix que vous aurez faits pour la composition des officiers de votre corps »… – Osnabruck 12 février 1795, louant le zèle d’Hector « pour le succès de notre cause. La composition de votre corps, et la compagnie de 100 officiers qui y est jointe, peut et doit être considéré comme le noyau précieux de la Marine françoise, et ce corps aussi respectable qu’utile vous aura une obligation que le Régent et moi n’oublierons jamais »…
– Bremerwörd 14 juin, à propos de l’expédition de Quiberon. Il fait dire à Hector par le baron de Suzannet « combien je désire que vous passiés sur le continent ; votre présence y sera de la plus grande utilité sous tous les rapports, et je regarde comme très important pour le bien de notre cause, que de bons et fidèles serviteurs du Roi comme vous, ne négligent aucun moyen pour parvenir en France,et pour se réunir aux armées Catholiques »… – Garland près Bremen 19 juillet, regrettant ce qui est arrivé à Hector… « il est décidé que je puis enfin être porté où tous mes vœux et tous mes désirs m’appellent depuis si longtems, et vous ne devés pas douter que je ne cherche à vous replacer le plutot possible où vous serez si utile au service du Roi »… –
Edimbourg 11 avril 1796, au sujet des demandes de croix de St Louis pour les officiers du corps de la Marine Royale. – 22 juin 1796, au sujet des grâces pour ces officiers. – 12 mars 1798, au sujet de la remise des croix et des cordons rouges aux officiers, et du travail général des officiers de la Marine ; le Roi accorde à Hector « la grande croix de l’ordre de St Louis ». – 3 avril, concernant les décisions prises par lui et par le Roi pour les officiers. – 31 octobre, au sujet des demandes pour des officiers. – 22 juin 1799, louant les services d’Hector et de ses officiers, et les acceptant, si « nous obtenons enfin de servir l’épée à la main la cause du Ciel, de notre Roy, et de notre monarchie ». – 24 juillet, au sujet des réclamations du vicomte de Balleroy « contre les imputations qu’il croit qui lui ont été faites injustement »… –
Londres 7 février 1800, demandant « l’état de tous les officiers de la marine du Roi qui sont en Angleterre et à Jerzey et Guernezey, avec indication de ceux que vous saurés être en Portugal et à Mayorque, ou ceux qui étoient en Espagne ont été obligés de se rendre »… – Edimbourg 29 septembre 1802, approuvant la formation par Hector d’un nouveau Comité pour traité avec le Comité anglais. Louis-Stanislas-Xavier, comte de PROVENCE, LOUIS XVIII. 2 L.A.S. – Vérone 20 novembre 1794, sur le Corps de la Marine et « son digne chef »… – Blankenburg 16 octobre 1797, louant la conduite du Corps de la Marine ; il examinera les services de chaque officier… Louis-Antoine, comte d’ANGOULÊME. L.A.S., Edimbourg 14 décembre 1796, concernant la grâce pour le chevalier Saint-Vincent. Charles-Ferdinand, duc de BERRY.
L.A.S., Londres 25 avril 1798 : « Je connoissois votre zèle, et je comptois bien sur vous, et dès que j’aurois obtenu du Gouvernement Anglois la permission que je sollicite vivement de lui montrer la reconnaissance que nous lui devons des généreux secours et de l’azile qu’il nous a constamment donnés, en combattant pour lui, je comptois vous appeler sur le champ ici, pour être un de mes principaux chefs »… Louis-Joseph de Bourbon, prince de CONDÉ. L.A.S. et L.S. Rothenbourg sur le Neker 27 mars 1794, il recevra volontiers les officiers de la Marine « qui desirent se rallier a moy », et qu’il réunira au corps de l’Artillerie… – Mulheim 12 novembre 1795, il a été heureux de voir « enfin s’améliorer le sort de la Noblesse françoise qui s’est dévouée avec tant de zèle, de constance et de bravoure à combattre sous mes ordres pour le rétablissement de la Monarchie »…
Louis-Philippe-Joseph, duc d’ORLÉANS (Philippe-Égalité). L.S., Paris 5 mai 1789, déplorant la mort de M. de Langle. Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de PENTHIÈVRE. L.S., Chateauneuf dur Loire 14 janvier 1784, concernant M. de Fautras.. Tsarine MARIE FEODOROVNA. L.A.S., Petersbourg 24 février/7 mars 1798, déplorant « les malheurs qui accablent la France, et qui rejaillissent sur vous […] Mais en perdant votre fortune et vos biens, en les sacrifiant au service de votre Roi, vous avez encore augmenté l’estime que vous m’avez inspiré »…. Elle lui envoie un secours de mille roubles. – 5 L.S., 1803-1807, renouvelant ses vœux et ses sentiments d’affection pour Hector. Plus la copie d’une lettre de l’ambassadeur de Russie à Londres, 13/24 avril 1792.