Lot n° 819

GALLIENI Joseph (1849-1916) maréchal de France. 18 L.A.S. « Gallieni », 1913-1916, à Henri SAUVECANNE, ingénieur, à La Tour d’Aigues (Vaucluse) ; 53 pages in-8 ou in-12, dont 3 cartes postales et une carte visite, 3 à en-tête Ministère e...

Estimation : 2000 - 2500
Adjudication : 600 €
Description
la Guerre, Conseil Supérieur de la Guerre, et 2 à en-tête du Gouvernement Militaire de Paris, 14 enveloppes. Intéressante correspondance à un ami, notamment au moment de la bataille de la Marne. Nous ne pouvons en donner ici que de brèves citations. 8 février 1914. « Le moment de la délivrance s’approche peu à peu […] j’ai eu une carrière trop remplie et j’éprouve un réel besoin de me reposer et de me recueillir »… – 30 avril : « je voulais lâcher mon commandement, ces inspections et tournées continuelles, ces manœuvres à blanc qui n’avaient plus le moindre intérêt pour moi. Il a fallu, pour cela, tout en étant maintenu sans limite d’âge, que j’abandonne le Conseil supérieur de la Guerre et mon commandement d’armée, du moins en temps de paix »… – 31 août. « Nous sommes dans une situation terrible. Les ennemis arrivent et Paris n’est pas défendu. Je ne sais ce que nous allons devenir »… – 10 septembre : « la tâche qu’on m’a donnée est formidable, en ce sens qu’on ne m’a laissé que des moyens dérisoires : des troupes insuffisantes et incapables de résister, des canons démodés, etc. Enfin, j’ai donné une impulsion énorme à tous, faisant appel à toutes les bonnes volontés, ingénieurs, ouvriers, femmes elles-mêmes etc. On a fait un travail gigantesque depuis 15 jours [...] ayant reçu une cinquantaine de mille hommes, qui battent en retraite devant les allemands, j’en ai formé l’armée de Paris, je l’ai à peu près reconstituée en 2 jours […] les allemands esquissent enfin un mouvement de recul au N. de la Marne […] ils menacent de déborder ma gauche vers Nanteuil-le-Hardouin. Actuellement, je transporte, en chemin de fer, en autos (j’ai réquisitionné tous les taxis-autos de Paris. Quelle guerre bizarre !) 2 div. de ma droite à ma gauche pour tempérer ce débordement »… – 1er octobre. « Ah ! si vous voyiez ces pays par lesquels sont passés les allemands… quels terribles comptes ils auront à rendre, si jamais nous allons chez eux. Senlis, Creil, etc. ont été systématiquement détruits et incendiés […] Je m’occupe, en ce moment, à faire rétablir les voies de communication »… – 11 novembre. « Ignorance, faiblesse et impuissance du Gouvernement ayant pour conséquences l’absence de tout, projectiles, fusils, cuirs, draps, etc. On agit comme en temps de paix. Du côté du front, optimisme persistant, pas de coordination des efforts, pas de prévoyance, efforts insuffisants. Le contraire chez les allemands »…l
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