Lot n° 841

JOUBERT Louis (1762-1812). conventionnel (Hérault). L.A.S. « Louis Joubert un des Representants du peuple près l’armée des Pyrénées orientales », [fin novembre ou début décembre 1793], aux Représentants du peuple près l’Armée des...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : 100 €
Description
Alpes, plus 3 P.A.S. ; 2 et 4 pages in-4 avec son cachet encre. Importante lettre sur l’Armée des Pyrénées orientales. Il insiste sur l’urgence des besoins de l’Armée des Pyrénées orientales, surtout en troupes et en fusils. « De grandes difficultés, sans doute, se sont opposées jusqu’à ce moment au succès des demandes que je vous ai faites, mais je crois entrevoir que les circonstances actuelles peuvent être plus favorables : l’armée de Toulon est à peu près formée ; les departements du Rhin ne reclament plus de secours, les troubles de la Lozere paroissent entierement appaisés enfin l’arrivée d’un corps considerable de l’armée revolutionnaire dans la Commune affranchie semble devoir rendre aux frontieres les troupes ou du moins une grande partie des troupes qui jusqu’à ce jour ont composé la garnison de cette ville »… Il demande quelques bataillons et quelques escadrons soit de l’Armée des Alpes, soit des troupes dans Ville affranchie. « Il est certain que si l’Armée des Pyrenées recevoit un renfort, les satellites du despote espagnol auroient bientôt évacué notre territoire et il nous seroit facile de porter dans l’interieur de la Catalogne le théatre de la guerre, d’inquieter Barcelonne et d’intercepter les secours de toute espece que cette ville peut fournir aux troupes qui sont entrées dans Toulon »… Il a joint à sa lettre trois copies de lettres pour justifier sa demande, copies autographes signées de lettres à lui adressées comme député à Ville-Affranchie [Lyon] pour les besoins de l’Armée des Pyrénées orientales, par ses collègues près l’Armée des Pyrénées orientales. * P.F.D. BONNET (30 octobre 1793) : « Nous avons reçu l’état des bouches a feu et objets accessoires que vous travaillés a faire expedier pour l’armée […] ; de notre côté nous écrivons à nos collegues pour les inviter d’une maniere pressante a nous seconder de tout leur pouvoir »… * J.J.F. CASSANYÈS et BONNET (6 novembre 1793). Ils communiquent copie de la lettre qu’ils ont reçue du directeur du parc de l’artillerie de l’Armée des Pyrénées orientales, à la suite d’une lettre de Joubert. « Vous verrés qu’il est convenable et instant de tirer de la manufre de St Étienne des écouvillons de trois calibres, nous vous recommandons d’agir le plutôt possible pour cet objet. Le directeur du parc d’artillerie nous fait part aussi qu’il manque de 11 952 boëtes de mitraille »… Suit le texte de la lettre de ce dernier, évoquant les difficultés de fournitures depuis l’incendie de l’arsenal de Toulon, « ville rebelle »… * Claude FABRE et Raymond GASTON. L’armée est dans un état de pénurie dangereux : « Laisser l’Espagnol, par un defaut de forces, prendre des quartiers d’hiver chez nous, c’est perdre totalement les departements meridionaux. Voyés donc de faire tous vos efforts auprès de nos collegues pour obtenir quelques troupes. Vous nous annoncés des munitions de guerre, nous les recevrons avec transport par le besoin pressant que nous en avons. Mais surtout des fusils. Enfin obtenés tout ce que vous pourrés »… Ils rappellent que 5 ou 6 bataillons qui étaient au siège de Lyon leur étaient destinés…
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