Lot n° 843

LANNES Jean (1769-1809). L.A.S. « Lannes », Lisbonne 7 germinal X [28 mars 1802, à son beau-père François-Scholastique GUÉHENEUC] ; 3 pages in-4 à son en-tête imprimé Le Général Lannes, Ministre plénipotentiaire envoyé extraordinaire en...

Estimation : 800 - 1000
Adjudication : 1 300 €
Description
Portugal. Belle lettre comme ambassadeur au Portugal, irrité contre Bonaparte. [Nommé le 14 novembre 1801, Lannes arriva au Portugal le 25 mars 1802, et y resta en poste jusqu’au 10 août, puis du 12 mars 1803 au 1er août 1804.] « Nous sommes arrivés depuis avant hier, mon cher ami, tous bien portans. Il fait bien cher vivre dans ce pays, mes appointements ne sufiront pas à moitié, le loyer de la maison me coûtera dis mille francs par an, Il me faut au moins 150000 FF que le premier consul m’avait promis avant mon départ, sans quoi je suis obligé de demander au gouvernement mon rappel ; tout le monde s’atant ici que je vais donner des fêtes […] Je ne suis pas contant, on m’envoit un courier extraordinaire, pour négocier lafaire des vingt millions [l’indemnité de guerre imposée au Portugal par le traité de Madrid] ; j’ai réclamé à mon arrivée auprès du gouvernement portugais ; il se trouve que le premier terme a été négossié à Paris et payé. Je trouve sela bien mal, aussi je m’en plains au premier consul. Je vois, mon cher ami, que je ne pourrais pas rester longtems dans ce pays ; j’aime qu’on en agisse plus franchement avec moi [...] Commant se porte le petit Napoléon [son fils], il doit commancer à parler, il me tarde bien de le voir, nous embrassons tous les jours son portrait ». Il envoie du vin, à distribuer au Conul Cambacérès, au docteur Corvisart, au général Augereau, etc. « Nous avons été parfaitement bien reçus à notre arrivée les englais s’an sont même plains ; on prétant que pas un envoyé n’a été aussi bien reçu ; j’ai vu le premier ministre ; je vais être présanté après-demain au prince [le régent et futur roi Jean de Portugal] et Louise à la princesse. […] Je reçu la visite de tous les embassadeurs avant même que je les aye prévenus de mon arrivée. Il court un bruit ici que les hostilités ont recomancé avec les Englais. Je pense que si cela était j’en serai instruit ; je n’en crois rien, au reste tan pi pour eux »...
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