Lot n° 848

MARBOT Marcellin 1782-1854) général. 37 L.A.S. « M.M » (dont 3 incomplètes) et 1 P.A., 1833-1839, à son frère le colonel Adolphe MARBOT ; 153 pages formats divers, qqs adresses (quelques déchir.). Importante correspondance familiale à son...

Estimation : 2000 - 2500
Adjudication : 2 000 €
Description
frère. Correspondance en grande partie consacrée à la carrière de son frère, et aux affaires de famille, mais où il est souvent question des faits et des hommes du jour. 29-30 décembre 1833. Dans une lettre de 20 grandes pages, il le fustige d’avoir écrit directement au Prince pour être nommé officier général : sa lettre était inopportune, gauche, exagérée, déraisonnable. ...« tu places au rang de tes titres d’avoir été aide de camp du roi Bernadotte ! tu prends bien ton temps !! au moment où Bernadotte vient d’insulter la France au point que notre envoyé a quitté la Suède !!! »... Il parle de sa propre promotion, par l’Empereur, sur le champ de bataille de Jemmapes... 28 juin 1834, il apprend avec plaisir que son frère a renoncé à la députation, car beaucoup de généraux de 1811 à 1814 y prétendent, et si Adolphe était nommé, on eût dit que les parents des officiers de la Maison du Roi et des Princes accaparent tout... 29 août 1834, il ne répondra rien à ses remarques sur le maréchal SOULT, sauf que les généraux qu’il a nommés doivent s’estimer heureux : « son successeur [GÉRARD] ne les eût pas promus ! Il les a même, dit-on, assez mal reçus. Il veut de très grandes économies »... 22 octobre 1834 : « Le vent est en ce moment à la réforme militaire, c’est l’idée unique, le dada de tous nos hommes d’État. Le ministre n’en doute pas. Lui demander de l’avancement c’est pour lui une espèce d’insulte »... 18 avril 1835, il dément les journaux qui envoient le duc d’ORLÉANS (dont Marbot avait été le précepteur) au camp de Saint-Omer : il « se dispose à faire, vers le 20 mai, un voyage en pays étranger »... 15 juin 1835, il parle de ses allers et venues pour les revues de régiments ; il n’est pas question d’aller en Espagne... [Après le 28 juillet 1835], il parle de l’indignation suscitée par l’attentat du régicide FIESCHI. L’archevêque de Paris, « entraîné par le torrent, est enfin venu chez le roi »... 15 mai 1839, l’insurrection de la Société des Saisons était dérisoire : « On ne conçoit pas la stupidité des républicains qui n’ayant pas plus de 300 hommes armés avaient compté faire une révolution. Ils espéraient sans doute être suivis par la foule »... etc. On rencontre aussi les noms des maréchaux, généraux ou colonels Masséna, Schneider, Vallin, Schram, Cubières, Chatry-Lafosse, Barthémy, Miot, Baraguey d’Hilliers, etc. On joint un ensemble d’environ 75 documents des archives familiales : comptes (cahier autographe du général : « Compte entre Adolphe Marbot et Marcellin Marbot », 1828-1833, 11 pp. in-fol.), lettres diverses (dont 5 l.a.s. de CANROBERT au général Marbot, Algérie 1843), lettres de famille, actes notariés, etc. ; plus un album de photographies (57 portraits).
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