Lot n° 851

MARIE-AMELIE (1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe. 4 L.A.S. (paraphes), Paris mars 1838, à sa fille MARIE D’ORLÉANS, duchesse de WURTEMBERG ; 6 pages in-4 à son chiffre couronné. Charmantes lettres maternelles à sa fille...

Estimation : 400 - 500
Adjudication : 80 €
Description
Marie. er mars : « Nous avons été hier au Salon je le trouve inférieur aux autres années, il y a un beau tableau de GUDIN d’un naufragé au milieu des Indes, deux jolis intérieurs de Rénoux, et un de GRANET, quelques jolis tableaux de genre de Biard, un beau portrait du Pce de Wagram par WINTERHALTER quelques autres assez jolis de Dubuffe et force croûtes […] Nous avons eu à dîner ESTERHAZY, toujours le même et étonnant tout le monde par ses cris et ses rires, il nous a fait une très jolie description de la jeune Victoire de COBOURG »… 2 mars : « Le Père [LOUIS-PHILIPPE] m’a chargée de te remercier de l’offre que tu lui a faite pour Bâle mais il n’y connaît personne n’y ayant passé que des momens à la dérobée. J’ai été ce matin faire mes dévotions et prier particulièrement pour ton voyage, puis j’ai été à St Roch où le Curé nous a fait un excellent sermon sur la Croix espérance des pécheurs, consolation des justes. Le soir nous avons un très grand dîner de Paris et des députés »… 4 mars : « dans 18 jours nous nous embrasserons, j’en raffolle. Je ne conçois rien à ce que les croix de Gruben et de Suchau ne soient pas arrivées, le Père en ayant signé les ordonnances depuis longtemps. Je presserai MOLÉ. […] Le Père trouve tes journées trop longues de Schaffouse à Bar-sur-Aube, il faudrait partager différemment »… 6 mars : « Nous avons été hier au soir entendre le nouvel opéra d’HALÉVY Guido et Ginevra, décorations magnifiques, des beaux morceau de musique mais sans suite, Dupré y chante admirablement, mais le sujet est aussi inconséquent qu’horrible, et pour moi je ne m’accoutumerai jamais à voir sur le théâtre un service funèbre avec l’exacte représentation, c’est un goût terrible que celui des émotions aussi fortes que sacrilèges. Pour me remettre de ces impressions j’ai entendu ce matin un excellent sermon sur la Miséricorde de Dieu »…
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