Lot n° 113

Ned ROREM (1923-2022). L.S. « Ned », New York 1er octobre 1980, à André Fraigneau ; 1 page in-4 dactyl., en-tête à son nom. Belle lettre à son ancien ami qu’il n’a plus revu depuis des années,...

Estimation : 300 - 400
Adjudication : Invendu
Description
évoquant sa vie à New York, sa notoriété, Jean Cocteau et leurs amis communs. « Mon bel André, au mois d’avril j’étais à Paris pour la première fois depuis de très longues années (j’ai quitté la France, comme domicile, définitivement en 1957, mais ai fait quelques visites depuis lors) ». Il aurait aimé le voir... On lui a dit « que tu vas bien, et que tu portes une crinière léonine salubre et blanche… Il est naturel que je pense à toi, puisque tu es parmi les premiers français que j’ai rencontrés en 1949, et que ta Grâce humaine m’est restée chère pendant trois décennies ». Il fait partie d’un congrès franco-américain qui veut réaliser une exposition Cocteau : « Il se peut qu’on m’envoie à Paris dans quelques mois pour faire des interviews télévisées avec certains personnages, dont toi, au sujet de Cocteau et la musique… En attendant, je vis comme toujours à New York et à Nantucket (une île dans l’Atlantique où j’ai une petite maison que j’habite avec mon ami de 13 ans. Lui n’a pas 13 ans – la situation a commencé voilà 13 ans, et je perds un peu le français). Je deviens célèbre sur mes propres terrains en tant que compositeur, et aussi comme écrivain [il a reçu le prix Pulitzer en 1976]. Henri Hell possède tous mes livres, et j’aimerais qu’il t’en prête… Je ne vois jamais James Lord… […]. J’ai revu H. Sauguet à Paris, avec délices… Ça fait 10 ans que je ne fume plus, et je n’ai touché à nulle goutte d’alcool »…
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