Lot n° 364

CHRESTIENNE DE FRANCE (1606-1663) Duchesse de SAVOIE, fille d’Henri IV, elle épousa Victor-Amédée Ier, duc de Savoie, et devint Régente à la mort de son mari. 23 L.S. dont 6 avec post-scriptum autographe, 1639-1656, au marquis...

Estimation : 2500 - 3000
Adjudication : 2 000 €
Description
Francesco Villa ; 9 contresignée par le marquis de San Tommaso ; 36 pages in-fol., 18 adresses la plupart avec sceau de cire ou sous papier à ses armes ; en italien, les post-scriptums autographes en français (légers défauts aux bords de quelques lettres). Importante correspondance de la Régente de Savoie au général de la cavalerie de son armée. La plupart des lettres sont écrites de Turin, certaines de Chambéry (octobre 1640), Carmagnola (septembre 1642), Rivoli (octobre 1644, octobre 1656), Front (juin 1646), Valantino (août 1651), la Vigna (juillet 1653), Moncalieri (novembre 1656). Elles sont relatives à la lutte de la Savoie, appuyée par la France, contre les armées espagnoles qui soutiennent les prétentions des beaux-frères de Chrestienne, le prince Thomas de Carignan et le cardinal Maurice de Savoie. Le 20 avril 1639, elle ordonne à Villa de se mettre en sûreté, avec le cardinal de La Vallette, plutôt que de défendre à tout prix les places : « la sureté de vos personnes me sont plus chere que touttes les places que je pourrois conserver »… De Chambéry, le 26 octobre 1640, elle donne les ordres pour sa rentrée triomphale à Turin (reprise au prince Thomas). En septembre 1642, elle se réjouit du succès remporté à Alessandria, et parle de la compagnie de cavalerie accordée par le cardinal Mazarin au marquis Bevilaqui. Après la mort de Vaucocourt, elle fait convoquer un conseil de guerre pour punir des assassinats (1642). Après la perte de Tortona, il faut protéger le pays des incursions ennemies (1645). En 1653, elle rend compte des réclamations du commissaire de l’artillerie Parant, et déplore : « nous nous somme despoulies de tout pour servir la France » (1653) ; elle parle du logement des troupes françaises au Piémont et dans la place de Pignerol… Elle se plaint des désordres dans l’armée française qui va établir ses quartiers d’hiver à Milan (octobre 1654)… Etc.
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