Lot n° 376

Affaire DREYFUS. Jules QUESNAY DE BEAUREPAIRE (1834-1923), magistrat, antidreyfusard. Manuscrit autographe signé, Et la Patrie ? ; 4 pages petit in-4 (découpées par l’imprimeur et recollées. Violent article contre Dreyfus...

Estimation : 500 - 700
Adjudication : 1 000 €
Description
et les dreyfusards. « Après neuf jours de publication frauduleuse des pièces du dossier, nous sommes arrivés à un tournant, et tous ceux qui mettent l’esprit de patrie au-dessus de l’esprit de parti peuvent voir quel est le plan du Dreyfusisme. La justice n’est qu’un vain mot pour cette faction et le procès n’est qu’un prétexte. Tant qu’elle a trouvé des juges à sa dévotion, la magistrature lui a été chère ; lorsque par l’effet du dessaisissement, quarante juges intègres ont pris l’affaire en main, la faction n’a eu pour ceux-ci que des injures. Elle comptait opposer à l’arrêt redouté l’instruction partiale de la Chambre criminelle pour égarer une fois de plus l’opinion, c’est pour ce motif que la publication a été entreprise. Le résultat n’a pas répondu à son espérance, elle n’est parvenue qu’à exciter la réprobation publique & à mettre en pleine lumière la culpabilité de Dreyfus […] En ce moment même un certain journal négocie avec une demoiselle pour l’achat des papiers Esterhazy ou soi-disant tels, afin de rafraîchir l’histoire fanée de la paternité du Bordereau. Lorsqu’on se sera aperçu que toute cette comédie est usée jusqu’à la corde, on inventera autre chose, car on ne veut pas affronter l’Arrêt […] Toutes les mesures sont prises d’autant mieux que l’or de la juiverie internationale coule à flots dans toutes les caisses. […] la presse étrangère, commanditée ou possédée par des Juifs, mène ardemment la cause en faveur de la cause anti-française […]. Eh bien, je le demande avec un véritable désespoir : le pays souffrira-t-il qu’une poignée d’Hébreux et de sauteurs le réduisent à cette extrémité ? L’armée laissera-t-elle briser son épée par ces mains impures ? »…
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