Lot n° 31

BADE (Josse). Navis stultifera a domino Sebastiano Brant primu(m) edificata : & lepidissimis teutonice lingue rithmis decorata : Deinde ab Jacobo Lochero philomuso latinitate donata : et demu(m) ab Jodoco Badio Ascensio vario carminu(m) genere nõ...

Estimation : 4000 - 6000
Adjudication : 6 066 €
Description
sine eorundem familiari explicatione illustrata. Bâle : Nikolaeus Lamparter, 15 mars 1507. — In-4, 202 x 151 : Cvij ff., (1 f.). Parchemin rigide, dos lisse, fermoirs en laiton et cuir, tranches mouchetées (reliure du XVIIe siècle). Seconde édition bâloise de cette réinterprétation par Josse Bade (vers 1461-1535) de la Nef des Fous de l’humaniste alsacien Sébastien Brant (1457-1521). Il s’agit de l’une des plus anciennes et des plus célèbres satires littéraires des travers de l’Église et des vices humains. Bade a divisé le texte original de Brant en 113 sections en vers, chacune accompagnée d’une explication en prose. La traduction latine a été réalisée par Jakob Locher (1471-1528) qui avait déjà proposé la première version latine de La Nef des fous en 1497. L’un des plus célèbres livres anciens illustrés. Les éditions anciennes de ce texte se caractérisent effectivement par leurs abondantes illustrations. Celle-ci comprend 115 bois, dont un sur le titre, un à pleine page, et les autres à trois-quarts page, bordés d’une frise décorative. Ces illustrations proviennent de l’édition originale publiée en allemand à Bâle en 1494, et plus de la moitié sont attribuées au célèbre graveur Albrecht Dürer. Le titre est imprimé en rouge et noir, et la marque de l’imprimeur figure au colophon. Bon exemplaire en reliure du XVIIe siècle, provenant de la bibliothèque de l’historien et secrétaire du conseil de Brême Johann Heinrich Eggeling (1639-1713). Son nom est inscrit à l’encre sur le titre, sur une partie restaurée lors de la reliure, avec la mention : « Ministerium Joh. Henr. Eggeling. » Eggeling a consacré une partie de sa vie aux études historiques et numismatiques, publiant plusieurs livres, notamment sur l’antiquité. L’ouvrage a ensuite appartenu à Helen Maitland Gibson, fille de Sir Alexander Charles Maitland, baronnet de Clifton Hall, et épouse de Jules Maitland Hog de Newliston (1799-1858), avocat et propriétaire terrien écossais. Salissures à la reliure, charnière du premier plat fragile. Déchirure restaurée à un angle du titre avec reprise à l’encre de la partie manquante de la gravure au verso. Mouillure claire tout au long du livre. Provenance : Johann Heinrich Eggeling, avec ex-libris manuscrit sur le titre. - Helen Maitland Gibson, avec son ex-libris armorié gravé par Benjamin Wion (1802-1858).
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