Lot n° 97

BERLIOZ Hector (1803-1869) L.A.S. « H. Berlioz », Dresde 14 avril [1854], à Ferdinand FRIEDLAND ; 3 pages in-8 (rousseurs). Il se plaint d'être resté sans nouvelles de son ami Friedland, en évoquant « le service que vous m'avez rendu si...

Estimation : 1500 - 2000
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Description
gracieusement lors de mon départ pour la Russie » [en 1847, Friedland avait avancé 1200 F pour faciliter le voyage de Berlioz en Russie]. Il a rencontré Mme Friedland et sa fille ; il avait même oublié que Friedland était marié : « C'est impardonnable ! Mais j'ai de tels tourbillons dans la tête depuis que je vous ai quitté.... Cela peut, à la rigueur, ne pas m'être compté comme une preuve d'imbécillité mais seulement de distraction. Madame Friedland croyait trouver un piano chez moi et pouvoir me faire entendre votre jeune virtuose. Mais je n'en ai pas. Je vais m'enquérir de celui de l'hôtel et s'il est en état je prierai Mademoiselle de vouloir bien y essayer ses petits doigts. J'aurais été bien aise d'aller à Prague [où Friedland dirigeait l'usine de gaz] cette fois-ci ; mais Scraub [Frantizek Skroup] le maître de chapelle m'a écrit à Paris une lettre où il ne me faisait entrevoir aucune possibilité d'y donner [un] concert. Il me disait que je ne pourrais avoir l'aide des élèves du Conservatoire. Je crains que Kittl ne soit pas bien disposé ». Il reste à Dresde « jusqu'au 2 mai. Mes concerts auront lieu au théâtre le 22 et le 29. Nous donnons Faust, Roméo et Juliette, La Fuite en Egypte,Le Roi Lear ». Il ajoute : « Si le directeur du théâtre de Prague voulait monter Faust, il y aurait chance d'une bonne recette. Strackati ferait un très bon Méphistophélès, et nous pourrions venir à bout de cette entreprise même sans le Conservatoire ». Correspondance générale, t. VIII, n° 1735 bis.
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