Lot n° 98

BERLIOZ Hector (1803-1869) L.A.S. « H. Berlioz », Paris 15 janvier 1854, à Ferdinand DAVID ; 4 pages in-8 (petite fente au pli). Belle lettre musicale. [Ferdinand DAVID (1810-1873), violoniste et compositeur allemand, ami de Mendelssohn, était...

Estimation : 1500 - 2000
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Description
Konzertmeister (premier violon) au Gewandhaus de Leipzig.] Il a rendu visite au luthier VUILLAUME : « Il a fouillé partout, à Milan, à Rome, à Naples etc. Impossible de trouver un Stradivarius. Il vous prie de bien conserver le violon que vous avez, les violons de maîtres devenant d'une rareté excessive. Cependant il ne se décourage pas absolument »... Puis Berlioz parle de son oratorio L'Enfance du Christ : « Pour la ou les partitions de La Fuite en Égypte, oui, il faut remettre la partie du Ténor dans l'Halleluia, en mettant au dessus cette indication : Le Ténor ne chantera ces 10 dernières mesures que s'il n'y a pas de choeur » ; et il indique une faute dans le texte français des parties de choeur envoyées par Kistner. « Du reste c'est très bien édité. Seulement je trouve que 11 Th. pour cette musique forment avec le port et le droit d'entrée un total assez cher pour l'auteur. Cela met chaque partie (indépendamment du port etc.) à près de six sous ; or, ce petit carré de papier coûte beaucoup moins et mon éditeur aurait dû me traiter mieux ». Il n'a pas reçu d'exemplaire des partitions de La Fuite en Égypte, qui ne sont peut-être pas encore gravées et qu'il se propose de prendre à Dresde lors de son prochain voyage ; « mais s'il faut les payer je m'en passerai ». Quant à la traduction allemande de Sara la baigneuse, il la croyait « expurgata. Mais enfin si ces dames ne veulent pas qu'on parle du beau pied et du beau col d'une jeune fille il faut bien vous garder d'effaroucher leur pudeur ». Il remercie David d'avoir parlé à M. Behr de son Benvenuto Cellini : « J'envoie aujourd'hui même la partition de Piano à LISZT qui va y faire écrire la traduction allemande soigneusement revue et complétée pour les nouveaux morceaux. Dès qu'il sera possible de vous envoyer un livret Liszt le fera ». Et il termine : « Adieu mon cher David, vous voyez que votre Grace ! en fa majeur a été écoutée, mais ne me laissez plus si longtemps sans réponse, autrement vous seriez obligé de me chanter Grace ! en fa mineur et je me boucherais les oreilles »... Et il se rappelle au souvenir de Dreyschock et Moscheles. Correspondance générale, t. IV, n° 1688.
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