Lot n° 260

MONTHOLON Charles-Tristan, comte de (1783-1853) 6 L.A. février 1809, [à Albine de VASSAL, baronne Daniel ROGER] ; 22 pages in-8. Correspondance passionnée du tout début de sa relation avec sa maîtresse et future femme, Albine de Vassal. [Albine...

Estimation : 600 - 800
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Description
était alors l'épouse d'un banquier genevois, le baron Roger. Roger demanda, et obtint, la séparation de corps en avril 1809 et le divorce en mai 1812 ; le mariage d'Albine avec Montholon le 2 juillet 1812, contraire aux voeux de l'Empereur, provoqua la disgrâce de l'officier, qui fut cependant plus tard un des fidèles compagnons d'exil de Napoléon.] Nous ne pouvons en faire ici que quelques brèves citations. « Je ne vis plus, ma tête s'egare, et j'ai peine à dissimuler le trouble qui m'agite. Pourquoi vous ai-je connu ? et qu'ai-je fait à Dieu pour m'accabler à ce point. - Quelle est ma démence c'est à vous que j'ecris Albine, à vous qui vivez pour un autre. Quelle cruelle idée ! Et combien je serais heureux de donner ma vie pour ne pas la concevoir - pourquoi ne pas me l'avoir caché, j'ai dissimulé, vous avez plongé le poignard dans mon ame, je vous adore Albine, et sans vous l'univers est nul à mes yeux. Ayez pitié de moi, ne cédez que si votre coeur vous l'ordonne »... - « Quelques soient les circonstances qui puissent arriver, quelque soit le service qu'il faille vous rendre, comptez sur moi à la vie et à la mort. Ce n'est pas comme amant que je fais ce serment, c'est comme votre ami votre meilleur ami. Si vous croyez que l'honneur de votre mari ne porte que sur moi, je serai quelque temps sans vous voir [...]. Je ne suis point jaloux du sentiment que vous avez pour lui, s'il n'est égal qu'au sien, un tel amour serait trop loin du mien »... - « Soyez franche mon amie, le coup sera affreux pour moi, peut-être ne le supporterai-je pas ? Mais je préfère le suplice le plus abominable à l'idée de ne pas vous voir partager ma tendresse »... - « Je suis triste [...] Jamais je ne vous ai tant aimé ! Chaque heure qui s'écoule loin de vous me parait un siècle de regrets. Albine, oh non, je ne puis vivre sans vous »... - « Je deviens tout à fait fou, j'en suis deja à ne plus pouvoir lier deux idées. L'immense quantité de projets que m'offre mon imagination, augmente chaque jour mon délire »... - « Ô mon Dieu que je suis malheureux ! Mon imagination se livre aux plus affreuses chimères et je ne le vois que trop chaque jour, il n'y a plus dans ce monde de bonheur pour moi »...
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