Lot n° 201

Charles LECONTE DE LISLE (1818-1894) poète. Recueil de manuscrits autographes signés « Leconte de Lisle » ; 37 pages in-8 interfoliées de papier vélin fort et reliées en un volume in-8 maroquin violet janséniste, doublé de maroquin vert,...

Estimation : 6 000 / 8 000
Adjudication : 6 000 €
Description
filet doré d’encadrement, gardes de soie brique, doubles gardes de papier marbré, non rogné (Marius Michel) ; sous emboîtage maroquin havane.
Importante réunion de cinq poèmes. Les Paraboles de Dom Guy. Poème (26 pages, dont 2 impr.). Ce très long poème est un des plus importants des Poèmes barbares. Il fut publié partiellement dans la Revue contemporaine (15 novembre 1859) puis dans les Poèmes barbares (Poulet-Malassis, 1862). Deux pages manquant au manuscrit (p. 23-24) ont été remplacées par le texte imprimé. Le manuscrit a servi pour l’impression ; il présente quelques variantes. « En l’An mil quatre cent onzième de l’Hostie Éternelle, de qui la lumière est sortie, Du Roi Christ, mort, cloué par les pieds et les mains »… Cozza et Borgia. Fragment des États du Diable (10 pages). Ce dialogue entre le Diable, Jean XXII et Alexandre VI fait partie des Derniers poèmes (Lemerre, 1895) ; il a d’abord été publié en 1876 dans La République des lettres (sans les noms des trois interlocuteurs) et en 1880 dans la Jeune France. Le manuscrit est complet, et signé en fin. « Sang de Dieu ! Balthazar, cette harangue est forte »… La Prairie (1 page). Ce beau poème de 6 quatrains sur les Peaux-Rouges a été recueilli dans Derniers poèmes (1895). « Dans l’immense Prairie, océan sans rivages, Houles d’herbes qui vont et n’ont pas d’horizons »… Dans l’air léger... Villanelle (1 page) a été publié dans Le Monde poétique (10 juin 1884) et recueilli dans Derniers poèmes (1895). Ce joli poème de 19 vers est écrit à l’encre violette : « Dans l’air léger, dans l’azur rose, Un grêle fil d’or rampe et luit »… L’Orient (1 page), sonnet, a été publié en 1892 dans Le Livre des sonnets avant d’être repris dans Derniers poèmes (1895) : « Vénérable Berceau du monde, où l’Aigle d’or, Le Soleil, du milieu des Roses éternelles »… Anciennes collections Louis Barthou (II, 1063, ex-libris), Alexandrine de Rothschild (II, 79), puis Daniel Sickles (IV, 1231).
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