Lot n° 24

Gerardus De Zutphania. Tractatus de spiritualibus ascensionibus. S.l.n.d. [Bâle, Johannes de Amerbach, pas après 1489]. In-8, peau de truie estampée à froid sur ais, bordure constituée de deux roulettes d’écritures encadrant un panneau...

Estimation : 4000 / 5000
Adjudication : 4 000 €
Description
central orné d’un décor de losanges, un fermoir métallique, dos à trois nerfs, titres à l’encre, cote à l’encre sur papier en queue (Reliure du xvie siècle). Goff, G-177. — GW, 10689. — HC, n°16296. — Pellechet, n°5116. Rare édition incunable de cet ouvrage de théologie morale. Sortie des presses bâloises de Johannes Amerbach, elle est imprimée en caractères gothiques à 30 lignes par page. Elle n’est pas datée, mais on peut situer son impression entre 1488 et 1489. En effet, des recherches ont indiqué qu’en 1488-1489, Amerbach avait offert, entre autres, quatorze exemplaires de cette édition à la Chartreuse de Bâle. De même, on sait qu’un exemplaire conservé à Bâle porte la date 1490 rubriquée. Seuls trois exemplaires de cette édition sont répertoriés dans les bibliothèques françaises. Ils sont conse^és à Grenoble, Metz et Poitiers. Gérard Zerbolt de Zutphen (1367-1398) fut l’un des premiers membres de la Fraternité de la vie commune, fondée dans la seconde moitié du XIVe siècle par Gérard Groote à Deventer, aux Pays-Bas. Les clercs et laïcs qui composaient cette communauté avaient pour but de partager une vie de prières, d’ascèse et de méditation, et d’inviter par leur exemple et leurs conversations, leurs contemporains à la dévotion. Gérard Zerbolt, qui était érudit, y était chargé de la gestion des manuscrits. Son De spiritualibus ascensionibus, que l’on pourrait traduire par De la montée du coeur, est un traité de dévotion. Complément de son œuvre majeure, le De reformacione, il fut imprimé pour la première fois à Deventer, par Richard Paffraet, vers 1483-1485. On a relié, en tête : ISIDORUS HISPALENSIS (Saint). De summo bono et soliloquiorum eius. [Au colophon] : Bâle, Nicolas Lamparter, 24 juillet 1505. Rare édition bâloise de ce compendium de doctrine morale dû à saint Isidore de Séville, né au milieu du VIe siècle à Carthagène, qui fut évêque de Séville dès 601 jusqu’à sa m^t en 636. Imprimée en petits caractères gothiques, à 31 lignes à la page, avec deux grandes lettrines décoratives et de simples initiales en gras, elle se divise en deux parties. La première, composée de trois livres, est ornée au verso du titre d’un joli bois représentant saint Isidore à son pupitre, non signé. La seconde partie, en foliotation séparée, possède une page de titre particulière sur laquelle on lit : Epi libellus soliloquiom de angustia & miseria hominis. Elle est datée au colophon du 4 août 1505. La petite marque typographique de Lamparter, qui représente un dragon à tête de coq et queue de serpent (c’est-à-dire un basilic), soutenant deux écus, l’un portant les armes de la ville de Bâle, l’autre son monogramme, figure au feuillet nv°, dans la première partie. Il s’agit d’une copie de la marque de Michael Furter, dans laquelle Lamparter a remplacé les initiales MF de son confrère par les siennes. Ex-libris manuscrits anciens : Georgius Faber Est possessor [...]. Une liste des textes contenus dans l’exemplaire a été inscrite à l’époque sur une garde. Exemplaire dans sa première reliure allemande, provenant de la bibliothèque des Chartreux de Buxheim (Souabe), l’une des plus importantes collections de manuscrits et d’incunables du XV siècle, dispersée en 1883, et en quasi-totalité acquise par des bibliothèques publiques. Il porte la cote à l’encre E 535 en bas du dos et le cachet humide de la bibliothèque de la chartreuse, et figure dans le catalogue de la vente de 1 883 sous le n°982. Quelques feuillets sont rubriqués. Reliure de l’époque très bien conservée. Les titres sont indiqués à l’encre au dos ; en queue une étiquette imprimée porte la cote E535. Déchirure avec petit manque marginal de papier au dernier feuillet du volume. Petites taches à quelques feuillets.
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