Lot n° 23
Sélection Bibliorare

DUMAS fils (Alexandre Dumas, dit) — GRAUX Lucien [Paris, 1878 - Dachau, 1944], médecin, homme de lettres français, occultiste et grand bibliophile.« Les factures de la Dame aux camélias ». Étude du Docteur L. Graux sur les factures de Marie...

Estimation : 4000 / 5000
Adjudication : 7600 €
Description
Duplessis et des documents trouvés à sa succession, imprimée sur papier Japon pour les amis du Docteur Lucien Graux en 1934.
Édition originale tirée à 250 exemplaires. Reliure plein maroquin bleu à longs grains (29,7 x 25 cm), dos à 4 nerfs, titres en lettres dorées, dos légèrement passé, étui (reliure René Aussourd). Exemplaire unique enrichi de 392 documents adressés à Marie Duplessis, amour de jeunesse d’A. Dumas. 1840-1847 ; formats divers. C’est toute la vie de Marie Duplessis qui se dessine à travers ces papiers : quittances de loyer, factures de bibelots, de meubles, de restaurant, de fleurs. Le fleuriste apportait des camélias, Marie Duplessis ne pouvant supporter la vue et l’odeur des roses. Quittances de loyer (5) ; ameublement, tapissiers (18) ; notes restaurant Voisin et Maison Dorée (11) ; écurie, harnachement, carrossiers (20) ; fleuriste (3) ; notes d’hôtel en voyage (1) ; pharmaciens, médecins (25) ; lait d’ânesse (6) ; blanchisseuse, couturiers (20) ; toilette, mode, vêtements, fourrure (57) ; bottier, gantier (11) ; coiffeur, parfumerie (15) ; bijoutiers, joailliers (14) ; verrerie, porcelaine (12) ; bibliophilie-papeterie (4) ; musique (1) ; entrepreneurs divers (11) ; domestiques (6) ; alimentation (39) ; marchands de bois, charbons (10) ; reçus, factures diverses (16) ; factures de ménage (8) ; factures (71) ; affaire Courtois-Pierret (3) ; succession de Marie Duplessis (6) ; héritiers (2). Pour son roman, Alexandre Dumas s’inspire de ses propres relations avec la demi-mondaine Marie Duplessis. Mis en pension très jeune, il vit très mal son statut d’enfant « bâtard » comme il le dit lui-même, et lorsqu’il rencontre Marie Duplessis en 1844, elle lui apporte la stabilité dont il a besoin. Elle devient sa maîtresse et le sujet de son roman. « La personne qui m’a servi de modèle pour l’héroïne de la Dame aux camélias se nommait Alphonsine Plessis, dont elle avait composé le nom plus euphonique et plus relevé de Marie Duplessis. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eût dit une figurine de Saxe. En 1844, lorsque je la vis pour la première fois, elle s’épanouissait dans toute son opulence et sa beauté. Elle mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois ans. »
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