Lot n° 179
Sélection Bibliorare

*INCUNABLE.- MARTIAL D’AUVERGNE. S’ensuive[n]t les vigilles de la mort du feu roy Charles septième (…) contenans lacronique et les faits advenus durant la vie dudit feu roy… Sans lieu ni date, [Paris, Pierre le Caron vers la fin du Xve...

Estimation : 4 000-5 000 €
Adjudication : 5 308 €
Description
siècle] ;
in-4 de 114 ff. sur 116 (a8 b7 c-m8, n7, o-p6, feuillets b8 et n1 remplacés à la main vers 1700), reliure du début du XVIIIesiècle basane blonde, dos à nerfs orné, tranches rouges.


Poème sur le règne de Charles VII de toute rareté. Il est particulièrement important pour le récit qu’il offre de la Guerre de Cent Ans et de la vie de Jeanne d’Arc, parun contemporain des faits. Procureur à Paris dès le milieu du XVesiècle, Martial d'Auvergne est né en 1420 et mort en 1508.
"Le passage qui a trait à l’héroïne française s’inspire, comme les vers de Christine de Pisan, de l’image réelle que les actions de l’héroïque vierge avaient imprimée d’elle au cœur de la France. Mais son style et sa versification sont plus faciles. Martial d’Auvergne est l’un de ceux qui se sont approchés au plus près de ce but impossible à toucher: faire des vers sur la Pucelle qui ne se laissent point trop désirer par la prose" (J. Lanéry d’Arc, Bibliogr. des ouvrages relatifs àJeanne d’Arc).
"Le titre de cette édition est en lettres de forme et porte les armes de France. La première lettre capitale S est historiée et représente deux dauphins" (Brunet). Le seul exemplaire repéré par Brunet est celui du duc de la Vallière.

Cette intéressante chronique est ornée de bois gravés un peu archaïques mais très puissants, représentant des scènes de cour ou de bataille, inspirées de l’édition de Jean Du Pré en 1493. On y voit notamment la bataille d’Azincourt, la rencontre entre Charles VII et Jeanne d’Arc ou encore Jeanne menée en prison par les Anglais.

Ex-libris manuscrits sur la page de titre: Claude Rob. Gardel (fin XVIIe s.), l’archevêque de Rouen en 1727 [Louis de la Vergne de Tressan] (biffé), vente du président des Rieux en 1734.

Reliure un peu épidermée, manques aux coiffes et aux coins, trous de ver aux derniers feuillets, premier et dernier cahiers un peu défraîchis et effrangés.

Goff M. 294 ne cite qu’un exemplaire aux États-Unis (Huntington Lib.).- Absent du catalogue des gothiques français de Bechtel.- Brunet, III, 1482.
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