Jean COCTEAU. 1889-1963. Écrivain, artiste. Manuscrit aut. S.l.n.d. 14 ff. petit in-8 carré, qqs ratures et corrections. →Émouvant discours de Cocteau sur la littérature et la poésie au lendemain de la guerre, et dans lequel il adresse ses...
Estimation :
1 000 / 1 200 €
Adjudication :
Invendu
Description
remerciements tout particulier à son éditeur François Bernouard qui a organisé une manifestation de dédicace en l’honneur du poète ; C’est une bien belle et bien émouvante tradition qui est en train de se nouer ici, grâce aux amis de 1914 et à Mr François Bernouard. Donner aux amitiés confraternelles l’occasion de se manifester en public ; permettre à un écrivain de recevoir devant vous le témoignage d’estime que lui apportent ses compagnons de lutte. J’ai moi-même, il y a quelques semaines, pu dire à un grand aîné ce que je pensais de son art (…).
Peut-être faut-il avoir été, pendant des années, repoussé, calomnié, ou volontairement ignoré pour comprendre l’intensité de mon émotion, un soir comme celui-ci. Parlant de son œuvre au théâtre, Cocteau fait part de ses déceptions, de ses joies devant les triomphes, regrettant les rudes batailles entre écrivains, redoutant les menaces sur la littérature et la culture ; il n’est pas absurde d’imaginer une catastrophe plus ou moins lointaine où notre civilisation disparaitrait. En un temps où l’humanité, ébranlée par de récentes convulsions, cherche en titubant son équilibre et sa liberté, voit son pouvoir créateur sous les coups de l’anxiété (…).
Il est bon et réconfortant de voir les artistes se comprendre et s’unir pour la défense des valeurs spirituelles. Nous travaillons sous l’œil des barbares. Et nous aurons peut-être bientôt à combattre les barbares. Notre fraternité, c’est une fraternité d’armes (…).
Joint un long discours présentant la biographie de Cocteau et de son œuvre (2 ff. in-folio).
Peut-être faut-il avoir été, pendant des années, repoussé, calomnié, ou volontairement ignoré pour comprendre l’intensité de mon émotion, un soir comme celui-ci. Parlant de son œuvre au théâtre, Cocteau fait part de ses déceptions, de ses joies devant les triomphes, regrettant les rudes batailles entre écrivains, redoutant les menaces sur la littérature et la culture ; il n’est pas absurde d’imaginer une catastrophe plus ou moins lointaine où notre civilisation disparaitrait. En un temps où l’humanité, ébranlée par de récentes convulsions, cherche en titubant son équilibre et sa liberté, voit son pouvoir créateur sous les coups de l’anxiété (…).
Il est bon et réconfortant de voir les artistes se comprendre et s’unir pour la défense des valeurs spirituelles. Nous travaillons sous l’œil des barbares. Et nous aurons peut-être bientôt à combattre les barbares. Notre fraternité, c’est une fraternité d’armes (…).
Joint un long discours présentant la biographie de Cocteau et de son œuvre (2 ff. in-folio).
