Lot n° 209

VILLE (Antoine de). Les Fortifications, contenans la manière de fortifier toute sorte de places..., avec l'attaque et la manière de prendre les places... Lyon, Irénée Barlet, 1628. In-folio, maroquin rouge, double encadrement doré à la Du...

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1500 €
Description
Seuil, chiffre A. S. au centre du premier plat, dos orné de fleurons dorés, monogramme ADM répété dans le troisième caisson, chaînette sur les coupes, tranches dorées, traces d'attaches (Reliure de l'époque).
► Édition originale d'un des plus importants traités d’architecture militaire français du xviie siècle.

Les Fortifications du chevalier de Ville est, selon Marini, le plus complet, instructif et érudit parmi les premiers ouvrages de ce genre publiés en France. Il se divise en deux livres, dont l’un est consacré à la défense des places et l’autre à leur attaque.

L'illustration se compose d'un titre-frontispice à portique dessiné et gravé par l'auteur, d'un portrait interprété par Jérôme David d'après Artemisia Gentileschi et de cinquante-trois planches comprises dans la pagination, dont dix à double page, dessinées et gravées en taille-douce par Antoine de Ville lui-même.

« Antoine de Ville, ou Deville (1596-1656 ou 1657) serait né à Toulouse. Après avoir d’abord servi dans l’armée des Provinces-Unies, il rejoignit celle du prince Thomas de Savoie.

Devenu expert dans l’art de fortifier, il passa au service de la République de Venise pour laquelle il aménagea le port de Pola. Rentré en France, il fut chargé par Richelieu d’inspecter les villes de l’Oise au moment où les Espagnols s’apprêtaient à y pénétrer.

En novembre 1636, Deville participa à la reprise de Corbie. Il contribua ensuite à l’attaque des villes de l’Artois. Après Errard (1554-1610), il fut l’un des premiers représentants de l’école française des fortifications. »

► Bel exemplaire relié à l'époque en maroquin rouge à la du seuil, condition rarissime.

Gardes et attaches renouvelées. Mouillures claires, petits travaux de ver marginaux aux derniers feuillets.

Colson, 69-72 – Marini, 75 – Cockle, n°831 – Pollack, n°22 – D. Buisseret, Ingénieurs et fortifications avant Vauban, Paris, 2002, pp. 103-104 – Y. Bruant, « Les Traités d’architecture militaire français... », in J. Guillaume (éd.), Les Traités d’architecture de la Renaissance, Paris, 1988, pp. 477-484.
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