ÉPURATION / OPÉRA. Plus d’une cinquantaine de documents dactylographiés et manuscrits, 1944-1945. Dans un classeur. ♦ Important dossier sur l’épuration des collaborateurs au sein de l’opéra, provenant probablement de Mlle ...
Estimation :
400 - 600 €
Description
Bourdon-Lumière, membre du
chœur de l’opéra puis du Comité d’épuration des théâtres lyriques.
─ 20 pages in-4 de notes manuscrites au crayon. « Mlle Cléry. A soutenu par ses propos la propagande allemande de collaboration. A approuvé
les mesures prises contre les Juifs en général, et celles prises contre ses camarades juifs en particulier.
S’est élevé avec véhémence contre la décision de continuer à les payer alors qu’ils n’avaient plus le droit d’exercer leur service au théâtre. Un jour, ce devait être en 1941, que nous répétions à la salle d’E. Mlle Cléry, connaissant mes opinions contraires aux siennes, a voulu me faire lire un article de la « Gerbe » concernant le problème juif. J’ai lu les premières lignes et lui ai rendu en lui faisant comprendre que je n’approuvais pas et que du reste cela ne m’intéressait pas [...].
A approuvé la milice de Darnan qui massacrait les soi-disant « terroristes ». A déploré l’exécution de Philippe Hériat, a été chanter à son enterrement
[...] ».
─ Lettres du secrétaire général du syndicat des artistes de chœurs.
─ Ensemble de 28 doubles de radiations de membres de l’opéra et de l’opéra-comique pour fait de collaboration :
« Madame Germaine Lubin. La commission d’épuration des théâtres lyriques subventionnés réunis le 2 février 1945, [...] attendu qu’il résulte du dossier d’instruction suivie à la cour de justice, qui a été communiqué à la commission, que pendant toute la durée de l’occupation, Mme Germaine Lubin a reçu à son domicile et fréquenté de nombreux allemands, tant civils que militaires, notamment le Capitaine Lang avec qui elle a entretenu, semble-t-il des relations d’amitié ; qu’elle a organisé des réceptions auxquelles assistaient des Allemands ; que les autorités allemandes lui ont procuré de nombreuses facilités de circulation et de ravitaillement ; que de plus un jour elle a tenu, à la concierge et devant un co-locataire le propos suivant :
« j’ai deux amours, Hitler et Doriot » [...] la commission, à la majorité, émet d’avis que Mme Lubin doit être exclue définitivement de l’Opéra ».
─ divers autres documents.
chœur de l’opéra puis du Comité d’épuration des théâtres lyriques.
─ 20 pages in-4 de notes manuscrites au crayon. « Mlle Cléry. A soutenu par ses propos la propagande allemande de collaboration. A approuvé
les mesures prises contre les Juifs en général, et celles prises contre ses camarades juifs en particulier.
S’est élevé avec véhémence contre la décision de continuer à les payer alors qu’ils n’avaient plus le droit d’exercer leur service au théâtre. Un jour, ce devait être en 1941, que nous répétions à la salle d’E. Mlle Cléry, connaissant mes opinions contraires aux siennes, a voulu me faire lire un article de la « Gerbe » concernant le problème juif. J’ai lu les premières lignes et lui ai rendu en lui faisant comprendre que je n’approuvais pas et que du reste cela ne m’intéressait pas [...].
A approuvé la milice de Darnan qui massacrait les soi-disant « terroristes ». A déploré l’exécution de Philippe Hériat, a été chanter à son enterrement
[...] ».
─ Lettres du secrétaire général du syndicat des artistes de chœurs.
─ Ensemble de 28 doubles de radiations de membres de l’opéra et de l’opéra-comique pour fait de collaboration :
« Madame Germaine Lubin. La commission d’épuration des théâtres lyriques subventionnés réunis le 2 février 1945, [...] attendu qu’il résulte du dossier d’instruction suivie à la cour de justice, qui a été communiqué à la commission, que pendant toute la durée de l’occupation, Mme Germaine Lubin a reçu à son domicile et fréquenté de nombreux allemands, tant civils que militaires, notamment le Capitaine Lang avec qui elle a entretenu, semble-t-il des relations d’amitié ; qu’elle a organisé des réceptions auxquelles assistaient des Allemands ; que les autorités allemandes lui ont procuré de nombreuses facilités de circulation et de ravitaillement ; que de plus un jour elle a tenu, à la concierge et devant un co-locataire le propos suivant :
« j’ai deux amours, Hitler et Doriot » [...] la commission, à la majorité, émet d’avis que Mme Lubin doit être exclue définitivement de l’Opéra ».
─ divers autres documents.
