Lot n° 15
Sélection Bibliorare

Amiral Darlan. 12 L.A.S. (2 dact.) à l'amiral Fernet. 1920-1939. 30 pp. in-4 et in-8. En-têtes. Une lettre déchirée et réparée au ruban adhésif. Superbe correspondance de l'amiral Darlan. 1920. " Je te félicite d'avoir obtenu ma succession...

Estimation : 1000 / 1500
Adjudication : Invendu
Description
pour laquelle tu étais certainement le corvettard le plus qualifié. Entre tes mains la flottille ne pourra que prospérer et je suis très heureux de remettre " ma fille " entre tes mains. Merci aussi pour tes félicitations pour la tomate. Certes je ne méprise pas les présents des Dieux et la marine me gâte mais, comme tu le dis si bien, c'est autrefois que ce légume m'aurait fait plaisir. Actuellement, je suis simplement heureux de l'arborer pour ne pas me singulariser [...] ". 1922. " C'est en effet une grande joie pour moi d'avoir attrapé au vol le commandement du Chamois que je guignais depuis longtemps. Un concurrent sérieux, Alfred Richard, avait soigneusement dressé ses batteries pour obtenir le poste qu'on devait attribuer en avance, avant mon retour en France. Mais, patatras, faisant le pavé dans la mare aux grenouilles, je suis rentré plus tot qu'on ne le pensait. Le télégraphe indigène a bien fonctionné pour signaler le danger, mais l'affaire était courue [...] ". 1928. " Si mes demandes sont accueillies tu auras un bateau convenable, sinon tu auras un clou. Réellement MM. Les ingénieurs intoxiqués par l'esprit théorique, absurde et néfaste de l'X devraient être plongés dans leur crotte pour bien sentir les exigences de la vie à bord [...]. A Trinidad, ce fut somptueux. Mais j'ai dü fortement payer de ma personne. Rappelle toi que pour le commandant de l'école le repos ne se trouve qu'à la mer. Là je mange peu, je bois de l'eau et je me trouve paré pour les ribottes du mouillage dans lesquelles le chef ne doit jamais mollir sous peine de jeter le discrédit sur notre marine. Je vais partir pour la Californie. Longue route de 3000 miles qui va me permettre de porter un jugement définitif sur le vieux coucou [...] ". 1929. " J'ai fait un voyage très intéressant en Californie. Pris individuellement les Américains se sont montrés très aimables. Leur capacité en alcool est formidable. Avec une bouteille de bénédiction ou de Cognac ou de Champagne tu peux faire ta maitresse de la plus jolie fille des Etats. La nation américaine est une des plus détestables au monde. Bète et hypocrite. Je la déteste et je souhaite que la superbe fagade derrière laquelle se cache le néant croule rapidement sous les efforts combinés des Anglais et des Japs. Nous aurons pendant ce temps à garder les derrières contre la bochée [...], etc. Avec une longue lettre de Fernet à Darlan (6 pp. oct. 1939)
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