Lot n° 154

Jacques des GACHONS (1868-1945). 42 L.A.S. et 1 P.A.S.,

Estimation : 200 / 250
Adjudication : 200 €
Description
Paris 1898-1924, à Édouard Ducoté ; 80 pages in-8 ou in-12, la plupart à en-tête (La Volonté, L’Ermitage, Théâtre des Bouffes-Parisiens, La Mode illustrée ou L’Enseignement dans la famille), qqs adresses. Abondante correspondance avec le directeur de la revue L’Ermitage, dont des Gachons fut secrétaire et administrateur de 1898 à 1902. La première lettre témoigne de désaccords avec la rédaction et l’administration : « si vous me mettez tout à fait à l’écart, il vaut peut-être mieux que nous cherchions à nous séparer […]. Le trio Ghéon-Gide-Griffin cherche à accaparer L’Ermitage. Vous vous laissez faire, croyant voir dans cette réforme le salut de L’Ermitage. J’y vois quant à moi la mort sans phrase. L’élément vivant Boylesve-Rebell-Jammes-Guérin collabore très peu. Vous avez tous les mois 40 pages de Gide et 40 pages de Ghéon ou Griffin. Qui diable pourra s’y intéresser ? »… Et de critiquer aussi l’art de la revue… D’autres lettres concernent les affaires courantes : réception de livres et de lettres ; effet d’un changement de prix ; réception de copie (Fort, Bataille, Delbousquet, Mme Daudet…) ; le choix d’un quartier pour la revue ; factures de l’imprimeur ; abonnements ; épreuves ; inventaire de la collection ; réclamations ; service de presse et d’amis (Rochegrosse, Hanotaux, Hennique, Donnay etc.)… Il critique l’Hercule de Ducoté (« vous êtes passé, dramatiquement parlant, à côté de l’idée, très ingénieuse », 11 janvier 1900), mais le félicite ensuite sur sa première édition… Il est question de la participation de Ducoté à la société des Bouffes, puis de la représentation de son Barbier de Midas… Un prospectus très détaillé annonce des « Matinées dramatiques du Théâtre de l’Ermitage », pour la saison 1901-1902 : spectacles de jeunes auteurs, dont Claudel, Gide, Lorrain, Payen, Hérold, Vielé-Griffin… Une nouvelle crise se dessine en 1902, sur fond de traitement insuffisant, et partagé d’ailleurs avec son frère Pierre, qui s’occupe de la correspondance de la revue (et qui meurt en 1904)… Devenu secrétaire de rédaction de Je sais tout en juillet 1905, il propose de rendre compte du roman de Ducoté Le Servage, puis de le recommander à des éditeurs… On rencontre aussi les noms de Mazel, Bourget, Boylesve, Faramond, Rouart, Lafargue, Fontemoing, Ganderax etc. On joint 3 L.A.S. de Marcel Drouin, La Flèche, Paris et Bordeaux [1902-1905, au même].
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