Lot n° 140
Sélection Bibliorare

RAYMUNDUS DE PEÑAFORT. Summa Raimondi.

Estimation : 25 000 - 30 000 EUR
Adjudication : 37 352 €
Description

S.l.n.d. [France ?, fin du XIIIe siècle]. Manuscrit in-8 (environ 140 x 95 mm), maroquin rouge, triple filet doré, dos orné, roulette intérieure (Reliure du XVIIIe siècle).

Précieux manuscrit du XIIIe siècle sur vélin de la «Summa raimondi», œuvre maîtresse de saint Raymond de Peñafort, grand canoniste catalan de l'ordre des dominicains.

Texte :
2 feuillets non chiffrés de table et 178 feuillets anciennement chiffrés (45 ff., 35 ff., 73 ff. et 25 ff.), texte sur deux colonnes à 40 lignes à la page, écriture gothique à l'encre brune, bleue et rouge; titres rubriqués, plus de 90 initiales filigranées en rouge et bleue avec antennes se prolongeant dans les marges, dont une grande initiale de départ sur une hauteur de 9 lignes (f. 1).
f. 45 v°: Explicit liber primus incipit liber secundus.
f. 35 v°: Explicit liber secundus.
f. 73 v°: Incipit prologati summa raimondi.
Annotations dans les marges, avec accolades et manicules.

Raymond de Peñafort (vers 1175-1275), né près de Barcelone, fut confesseur du roi Jacques Ier d'Aragon. À la demande du pape Grégoire IX il compila les Decretales, premier recueil officiel de droit ecclésiastique, puis rédigea un manuel à l'usage de l'Inquisition intitulé Directorium inquisitorum.

Rédigée entre 1224 et 1236 à Barcelone, au couvent de Sainte-Catherine, la Summa, également connue sous le nom de Summa de casibus ou Summa de poenitentiae, est un tableau des normes de droit canon concernant la vie sociale et religieuse, destiné à fournir aux confesseurs des critères de jugement clairs et unifiés pour l'exercice de leur fonction.
La Summa se divise en quatre parties, chacune traitant de quatre grands domaines: Dieu, la société, les ministres de l'Église et le mariage.

Le traité de Raymond de Peñafort fut imprimé au complet pour la première fois en 1603 à Rome. Jusqu'alors, seules des copies manuscrites circulaient dans les communautés religieuses et quelques fragments furent publiés au XVIe siècle.

Raccommodage dans la marge d'un feuillet. Petits frottements à la reliure.

Provenance :
1) chartreuse de Vallis-Benedictionis (Villeneuve-lès-Avignon, diocèse d'Avignon), avec mentions manuscrites: Iste liber est monasterii Vallisbenedictionis donatus per dominum Johannes de Montanharo (?) (f. 2); Vallisbenedictionis est (f. 24 de la dernière partie). Fondée en 1356 par le pape Innocent VI, la chartreuse fut l'une des plus importantes de la région. Sa bibliothèque, restée en grande partie sur place après sa confiscation au moment de la Révolution, a été vendue par la municipalité de Villeneuve-lès-Avignon en 1852 (cf. Patrimoine des bibliothèques de France, t. VI, 1995, p. 54).
2) Louis Blancard (1831-1902), archiviste-paléographe né et mort à Marseille, secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille, membre de la Société des Antiquaires de France et membre de l'Institut.

Manuscrit bien conservé en maroquin du XVIIIe siècle. Il porte tout au long du texte quelques annotations marginales.

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