Lot n° 101

FABRE D'ÉGLANTINE (Philippe François Nazaire Fabre dit)

Estimation : 600 - 800 EUR
Adjudication : 600 €
Description
L.A. fragmentaire, à un ami cocu. S.l.n.d. 2 pp. in-12. Encre brune sur papier vergé. Chemise ancienne calligraphiée conservée. Manque le premier feuillet.
De l'infidélité des femmes. «le bien connaître, s'en voir réellement adorée, et le trahir lâchement. Mais les hommes s'imaginent que quelques soins, quelques désirs, quelques exploits assez bien prononcés, et surtout la vaniteuse jalousie, que tout cela dis-je, pris ensemble est de l'amour. Ils se trompent bien. Mais les femmes ne s'y trompent pas; à moins que d'avoir cinquante ans, elle[s] ne prennent point le change, et leurs infidélités sont plus l'effet de leur pénétration, et des conséquences qu'elles en tirent, que de la légèreté de leur esprit. Ô ! mon ami ! que les femmes savent bien aimer, quand elles aiment; mais elle[s] se trompent quelquefois, et ne savent pas moins tromper. Adieu beau berger malheureux [...] je prétends, Monsieur, vous voir une nouvelle maitresse avant quinze jours; je ne vous donne pas plus de tems que cela. Ayez soin de m'obéir [...]». Suit un long postscriptum dans lequel il ajoute et précise sa réflexion: «[...] l'amant vrai, et trahi, voulais-je dire, souffre, mais plein de respect pour sa maitresse, et plus encore pour lui, il souffre en silence; point de bruit, point d'éclat. Tous les sacrifices qui peuvent dépendre de lui, il les fait [...] cela j'en conviens n'est pas bien roué, mais cela est beau». Rare.
On joint un portrait de Fabre d'Églantine gravé sur cuivre
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