Lot n° 94 

[COLOMB (Christophe)]. [Carlo VERARDI]. In laudem Serenissimi Fernandi Hispania[rum] regis …

Estimation : 2 000 - 3 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
[COLOMB (Christophe)]. [Carlo VERARDI]. In laudem Serenissimi Fernandi Hispania[rum] regis Bethicæ & regni Granatæ obsidio victoria & triu[m]phus. Et de Insulis in mari Indico nuper inventis. S.l., 1494. Petit in-4, vélin rigide, pièce de titre de papier bleu laissée vierge, tranches bleues (Reliure du XVIIIe siècle). Fac-similé d'une impression incunable de la plus grande rareté.
Les deux textes publiés ensemble dans cette édition concernent les deux événements les plus importants advenus pendant l'année 1492.
Le premier de ces événements est la prise de Grenade par Ferdinand V d'Aragon, le 1er janvier de cette année, qui mit un terme à la Reconquista. Carlo Verardi de Cesena (1440-1500), camérier du pape Alexandre VIII, en fit l'objet du drame en prose ici réédité, lequel fut représenté à Rome dès avril 1492.
Le second texte n'est autre que la lettre de Christophe Colomb aux souverains espagnols dans laquelle il relate sa récente découverte d'« îles dans la mer indienne », traduite en latin par Leandro de Cosco. Des trois lettres qu'envoya Colomb, dont les originaux sont aujourd'hui perdus, celle-ci fut adressée à Gabriel Sanxis, trésorier d'Aragon. Elle connut neuf éditions contemporaines, parmi lesquelles deux sont illustrées, données par Johann Bergmann à Bâle, la première datée de 1493 et celle-ci, enrichie du drame de Verardi.
L'ouvrage est illustré de 6 très belles gravures sur bois. Parmi celles-ci, les 2 premières ornent le drame de Verardi : la première, sur le titre, représente le roi Ferdinand d'Espagne et la deuxième, in texte, l'écu d'armes de Castille et Léon. La lettre de Colomb est, quant à elle, illustrée de 4 bois, dont un à pleine page, attribuées au Maître de Haintz Narr. Elles avaient été utilisées dans la première édition bâloise de la Lettre latine publiée quelques mois auparavant, en 1493.
Fac-similé très bien réalisé, probablement au XIXe siècle, sur un papier italien du XVIe siècle. Il a été placé dans une reliure ancienne et intégralement lavé. Reliure légèrement restaurée, gardes renouvelées. Dernier feuillet habilement restauré en marge.
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