Lot n° 258

TOULOUSE-LAUTREC HENRI DE (1864-1901). — 2 L.A.S. «yours Henri», [Paris octobre-novembre 1892], à SA MÈRE, la Comtesse Adèle de TOULOUSE-LAUTREC ; 6 pages (au crayon noir) et 3 pages in-8. — Sur sa tante Cécile Pascal.

Estimation : 2000 - 2500
Adjudication : Invendu
Description
«Ma chère Maman,
Devant les motifs qui vous retiennent au Bosc je n'ai qu'à m'incliner. - Mais je vous prie de relire mes lettres et de voir si votre présence à Paris n'était pas clairement indiquée, car vous ne pouvez rester indéfiniment spectatrice d'un état grave [allusion à sa tante Armandine malade] il est vrai tandis que votre présence ici est urgente. J'ai dû avancer à ma tante 100 F pour payer des raccomodages indispensables», qu'il demande qu'on lui renvoie par retour. De plus j'ai autorisé ma tante et ses fils à chercher dans les 300 F par mois un couvent ou family hotel où on torturera un peu moins cette pauvre femme (on allait jusqu'à lui faire cirer ses souliers). - Et je crois n'avoir pas mal fait. Je vous prie de venir arranger tout cela, car j'en ai assez, et ne peux continuer à pallier une ligne de conduite que je trouve trop rigide. Le couvent c'est bien mais pas trop n'en faut»...
Vendredi [novembre].
«Ma chère Maman,
Je vais bien, et ai repris mes occupations, mais ma pauvre tante Pascal est au lit avec une crise d'asthme et ne peut dormir que grâce à la morphine. Mon ami Fabre de Taussat étant venu faire un voyage d'agrément à Paris, est également cloué au Grand Hôtel avec une crise de rhumatismes aigus. Bourges le soigne de son mieux sans le soulager guères. Voilà un garçon qui n'a pas de veine. Arrivez on vous espère et je vous embrasse»...
Correspondance (éd. Herbert Schimmel, 1992), nos 257 et 259, p. 209-210.

2 L.A.S. "yours Henri", [Paris October-November 1892], to HER MOTHER, Countess Adèle de TOULOUSE-LAUTREC ; 6 pages (in black pencil) and 3 pages in-8. — About her aunt Cécile Pascal. "My dear Mother, In front of the motives which hold you at Bosc I have only to bow. - But I beg you to reread my letters and see if your presence in Paris was not clearly indicated, for you cannot remain indefinitely a spectator of a serious condition [allusion to her sick aunt Armandine] it is true while your presence here is urgent. I had to advance my aunt 100 F to pay for indispensable mending", which he asks to be sent back to him. Moreover, I have authorized my aunt and her sons to look for a convent or family hotel where they will torture this poor woman a little less (they even went so far as to make her shine her shoes). - And I think I have not done badly. I beg you to come and arrange all this, for I am tired of it, and cannot continue to compensate for a line of conduct that I find too rigid. The convent is good, but not too much is needed"... — Friday [November]. "My dear Mother, I am well, and have resumed my occupations, but my poor Aunt Pascal is in bed with an asthma attack and can only sleep thanks to morphine. My friend Fabre de Taussat, having come on a pleasure trip to Paris, is also confined to the Grand Hotel with an attack of acute rheumatism. Bourges treated him as best he could without giving him much relief. Here is a boy who has no luck. We hope you will arrive and I will kiss you"... — Correspondence (ed. Herbert Schimmel, 1992), nos. 257 and 259, pp. 209-210.
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