SULLY (Maximilian de Béthune, duc de). Mémoires des sages et royalles oeconomies d’Estat domestiques, politiques et militaires d’Henry Le Grand, l'Exemplaire des Roys, le Prince des Vertus, des Armes & des Loix, & le Pere en effet de ses...
Estimation :
800 / 1000
Adjudication :
Invendu
Description
Peuples François. Et des servitudes utiles obeissances convenables & administrations loyales de Maximilian de Bethune l'un des plus confidens, familiers & utiles soldats & serviteurs du grand Mars de François. Dediez à la France, à tous les bons Soldats & tous les peuples François. Amstelredam, chez Alethinosgraphe de Clearetimelee, & Graphexechon de Pistariste, a l’enseigne des trois vertus couronnées d’Amaranthe, sans date [vers 1652].
2 tomes en un volume in-folio de (4) ff., 435 pp. mal chiffrées 535 sans manque ; (4) ff., 463 pp. mal chiffrées 459 sans manque : demi-basane fauve, dos à nerfs orné, tranches jaspées (reliure du XVIIIe siècle). L'une des deux contrefaçons de l'édition originale des Mémoires de Sully. “Malgré leur tirage élevé, l'impression des mémoires de Sully fut peu diffusée et une partie du tirage aurait été détruite par le prince de Bourbon-Condé à sa parution. Pour pallier cette carence, une contrefaçon en fut faite en un lieu et à une date et inconnus, sans doute après 1649, car Gui Patin nous apprend qu'à cette date ces mémoires “n'ont jamais été vus que très peu” et avant 1652, date d'une contrefaçon en trois volumes in-12. Les deux pages de titre sont analogues. Elles portent le même titre pompeux et fortement apologétique. Elles présentent la même adresse imaginaire (Amsteleredam) et deux noms fictifs de libraires : Alethinosgraphe de Clearetimelée (qui signifie “écrivain véridique de gloire et vertu”), Graphexechon de Pistariste (“secrétaire émérite de haute probité”). Ils sont établis “à l'enseigne des trois vertus couronnées d'amaranthe” : la foi, l'espérance et la charité, qui sont représentées par trois grands V coloriés en vert. Ils servent désormais à dénommer la première édition dite “des trois V verts”. Cependant, la composition typographique est plus compacte et les fautes sont corrigées. Cas exceptionnel de rediffusion illicite d'une production issue d'une presse particulière, elle-même non autorisée, cette contrefaçon montre le statut complexe de l'imprimerie pendant l'Ancien Régime : les impressions privées comme les contrefaçons exploitent les failles du système de controle du livre alors en vigueur” (Musée Condé, Imprimeries particulières, n° 10). L'édition originale avait été imprimée au château de Sully, par un imprimeur d'Angers, en 1638. Les Mémoires de Sully (1559-1641), monument à la gloire du roi Henri IV et à la sienne propre, témoignent d'une rare pénétration pour les affaires politiques et financières. Ils couvrent la période 1570-1605. Management, avant la lettre, le “bon ménage” est un précepte cher au surintendant des finances. Il a dressé le premier budget qui ait servi de base à la comptabilité nationale. À la fin du règne, le bullioniste avait réussi à recueillir une épargne de 42 millions déposés en espèces à la Bastille. Les Physiocrates ont donné la main, par dessus Colbert et les mercantilistes, au ministre pour qui l'agriculture est source de toute richesse (“Labourage et pastourage.” ). Reliure modeste et frottée. Rousseurs. Petit manque restauré à la page de titre, un autre marginal à un feuillet de texte, touchant quelques caractères (pp. 379-380). Ex-libris manuscrit d'un procureur du souverain Conseil de Brabant, dont le nom a été biffé, sur le titre. (Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 1924, p. 649.- Leblanc, De Thomas More à Chaptal. Contribution bibliographique à l’histoire économique, 1961, p. 8.- INED, n° 4259.- Bourgeois et André, Les Sources de l’histoire de France, n° 666).
2 tomes en un volume in-folio de (4) ff., 435 pp. mal chiffrées 535 sans manque ; (4) ff., 463 pp. mal chiffrées 459 sans manque : demi-basane fauve, dos à nerfs orné, tranches jaspées (reliure du XVIIIe siècle). L'une des deux contrefaçons de l'édition originale des Mémoires de Sully. “Malgré leur tirage élevé, l'impression des mémoires de Sully fut peu diffusée et une partie du tirage aurait été détruite par le prince de Bourbon-Condé à sa parution. Pour pallier cette carence, une contrefaçon en fut faite en un lieu et à une date et inconnus, sans doute après 1649, car Gui Patin nous apprend qu'à cette date ces mémoires “n'ont jamais été vus que très peu” et avant 1652, date d'une contrefaçon en trois volumes in-12. Les deux pages de titre sont analogues. Elles portent le même titre pompeux et fortement apologétique. Elles présentent la même adresse imaginaire (Amsteleredam) et deux noms fictifs de libraires : Alethinosgraphe de Clearetimelée (qui signifie “écrivain véridique de gloire et vertu”), Graphexechon de Pistariste (“secrétaire émérite de haute probité”). Ils sont établis “à l'enseigne des trois vertus couronnées d'amaranthe” : la foi, l'espérance et la charité, qui sont représentées par trois grands V coloriés en vert. Ils servent désormais à dénommer la première édition dite “des trois V verts”. Cependant, la composition typographique est plus compacte et les fautes sont corrigées. Cas exceptionnel de rediffusion illicite d'une production issue d'une presse particulière, elle-même non autorisée, cette contrefaçon montre le statut complexe de l'imprimerie pendant l'Ancien Régime : les impressions privées comme les contrefaçons exploitent les failles du système de controle du livre alors en vigueur” (Musée Condé, Imprimeries particulières, n° 10). L'édition originale avait été imprimée au château de Sully, par un imprimeur d'Angers, en 1638. Les Mémoires de Sully (1559-1641), monument à la gloire du roi Henri IV et à la sienne propre, témoignent d'une rare pénétration pour les affaires politiques et financières. Ils couvrent la période 1570-1605. Management, avant la lettre, le “bon ménage” est un précepte cher au surintendant des finances. Il a dressé le premier budget qui ait servi de base à la comptabilité nationale. À la fin du règne, le bullioniste avait réussi à recueillir une épargne de 42 millions déposés en espèces à la Bastille. Les Physiocrates ont donné la main, par dessus Colbert et les mercantilistes, au ministre pour qui l'agriculture est source de toute richesse (“Labourage et pastourage.” ). Reliure modeste et frottée. Rousseurs. Petit manque restauré à la page de titre, un autre marginal à un feuillet de texte, touchant quelques caractères (pp. 379-380). Ex-libris manuscrit d'un procureur du souverain Conseil de Brabant, dont le nom a été biffé, sur le titre. (Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 1924, p. 649.- Leblanc, De Thomas More à Chaptal. Contribution bibliographique à l’histoire économique, 1961, p. 8.- INED, n° 4259.- Bourgeois et André, Les Sources de l’histoire de France, n° 666).
