Lot n° 147

ZAMACOÏS (Miguel) La Fleur merveilleuse. Pièce en quatre actes, en vers. Paris, Librairie …

Estimation : 4 000 - 5 000 EUR
Adjudication : 9 478 €
Description
ZAMACOÏS (Miguel) La Fleur merveilleuse. Pièce en quatre actes, en vers. Paris, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1910.
In-8 de (4) ff. et 214 pp., la dernière non chiffrée : maroquin brun, plats ornés d'une grande composition mosaïquée et symétrique représentant quatre tiges de tulipe enlacées deux par deux, les fleurs s'épanouissant aux angles sur un fond gris violet orné d'un semé de points dorés, au centre jeu de pastilles dorées dessinant un cercle et accentuant le mouvement sinueux des feuilles, dos lisse orné d'un décor semblable mais avec deux tiges de tulipe fermée, encadrement intérieur orné de filets pleins et pointillés et de motifs végétaux, doublure de maroquin citron, gardes de soie verte, tranches dorées sur témoins, couverture et dos illustrés, chemise demi-maroquin à bande, étui (J. Chadel del. / Noulhac rel. 1921).
Édition originale. Un des 40 exemplaires numérotés sur japon (n° 27).
Pièce de théâtre sur la tulipomanie, cet engouement des Hollandais pour les tulipes dans la première moitié du XVIIe siècle qui engendra une “bulle spéculative” puis un effondrement des cours, le premier krach de l'histoire, ruinant de nombreuses familles. La Fleur merveilleuse a été créée le 23 mai 1910 sur la scène de la Comédie-Française.
Exemplaire offert par l'auteur au joaillier et bibliophile Henri Vever (1854-1942), lequel le fit recouvrir d'une de ses fameuses reliures dites de bijoutier. Il porte, sur un feuillet monté en tête, un envoi autographe signé de Zamacoïs daté de mai 1922, accompagné d'un dessin original à l'aquarelle et de quatre vers extraits de la pièce.
Ravissante reliure mosaïquée et doublée, au décor de grandes tulipes entrelacées.
Elle a été exécutée par Noulhac selon un décor conçu par Jules Chadel (1870-1941), illustrateur et décorateur à qui Henri Vever avait fait appel au début du siècle pour dessiner les maquettes des reliures de sa bibliothèque (cf. Bibliotheca Wittockiana, Une Vie, une collection. Cinq siècles d'art et d'histoire à travers le livre et sa reliure, 2008, p. 124).
Cette collaboration fit date dans l'histoire de la reliure. Elle a été saluée par le relieur Georges Canape : “Tous ces décors, mélanges d'ors et de mosaïques choisies avec goût, harmonies tendres ou rutilantes, entrelacs où la fleur et la faune viennent agréablement se mêler, tous ces décors, dis-je, composent un ensemble à la fois riche et attirant [...]. Ce n'est plus du «Marius Michel» et ce n'est pas du «Arts Décoratifs»” (Crauzat, La Reliure française de 1900 à 1925, I, pp. 178-179). Dos très légèrement passé.
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