Lot n° 133
Sélection Bibliorare

[GUERRE DE CRIMÉE] - BELLANGÉ (Hippolyte). — [Les Zouaves pendant et après l'action]. [Qu'est-ce qui en demande encore ? Parlez, faites-vous servir]. — S.l.n.n., 1855, ca 60 x 45 cm. — Sous verre, cadre de bois doré postérieur, avec...

Estimation : 2000 - 3000
Adjudication : 2 460 €
Description
marie-louise à double-encadrement rouge et bleu,
Superbe dessin à la pierre noire, aquarellé avec rehauts au crayon, travail préparatoire pour une lithographie, par le peintre et graveur Hippolyte Bellangé.

C'est Jules Adeline (catalogueur de l'œuvre lithographiée de Bellangé, soit quasi 500 pièces) qui nous livre les origines de cette image dont la version gravée , issue d'une paire publiée la même année que la date inscrite sur notre dessin chez Delarue, apparait au n°492 dans son étude (Pièces relatives à la Guerre d'Orient éditées par Delarue, pp.248-251).
Plus avant (pp.92) il décrit : "Les deux planches intitulées les Zouaves pendant et après l'action portent au contraire le même titre court et concis : Qu'est-ce qui en demande encore ? Parlez, faites-vous servir, et les sujets sont dissemblables, bien que les personnages mis en scène soient identiques de type mais non de mouvement". Suit la description (evidemment inversée par rapport à notre dessin) de la première (selon Adeline) planche : "un superbe zouave debout désigne à la fois de la main gauche, et son fusil et les cadavres de soldats russes qui gisent près de lui (...) du coté opposé, des zouaves vus de dos enlèvent une tranchée à la baïonnette et bousculent les russes. La figure principale est remarquablement traitée et le visage énergiquement accentué dispenserait la planche de sa signature"...

Même si les zouaves apparaissent un sujet affectionné par Bellangé la gravure issue de ce dessin demeure fort rare.

Peintre de sujets militaires, dessinateur et lithographe, Hippolyte Bellangé (Paris, 1800-1866) est sorti de l'atelier de Gros ou il se forma aux cotés de Charlet. De leur amitié naquit sa carrière de graveur, notamment en costumes militaires napoléoniens. Démarrant au Salon comme peintre de batailles il y obtient une première médaille et un rapide succès comme tel, même si son art fut aussi très apprécié pour la vivacité de ses scènes de genre. Conservateur du musée de Rouen en 1836 il se consacra alors presque exclusivement à la peinture. Sa vogue grandit jusqu'à son décès et sa dernière œuvre, La Garde meurt...fut un triomphe et figura même à l'Exposition Universelle de 1867.

Signé en bas à gauche Hte Bellangé 1855.

Absent de De Vinck pour le tirage.
J. Adeline, Hippolyte Bellangé et son œuvre, pp. 92 et pp. 250 (1880).
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