Lot n° 19
Sélection Bibliorare

[GUILLERAGUES, Gabriel-Joseph de (1628 - 1685)] Lettres portugaises traduites en François. …

Estimation : 3 000 - 5 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
[GUILLERAGUES, Gabriel-Joseph de (1628 - 1685)] Lettres portugaises traduites en François. Seconde édition. Paris : Claude Barbin, 1669. In-12, (6)-182-(2) pages. Veau brun moucheté de l'époque, dos à nerfs orné à la grotesque. Seconde édition fort rare, publiée la même année que la première, de ce fameux recueil de lettres d'amour. En dépit de la mention de seconde édition au titre, il pourrait plutôt s'agir d'une nouvelle émission de la première édition, avec titre renouvelé : en effet, la collation est identique à celle de la première, et l'exemplaire comporte un feuillet de privilège avec l'achevé d'imprimé aux mêmes dates que la première (28 octobre 1668 et 4 janvier 1669). Frédéric Deloffre mentionne, dans sa notice du catalogue En français dans le texte, que trois tirages parurent en 1669. Publié anonymement, ce roman épistolaire fut à l'origine présenté comme la traduction de cinq lettres d'une religieuse franciscaine du couvent de Beja au Portugal, nommée Mariana Alcoforado, censée écrire à son amant français, le marquis de Chamilly, venu au Portugal combattre du côté des Portugais dans leur lutte pour l'indépendance face à l'Espagne, de 1663 à 1668. Rangées parmi les plus belles lettres d'amour de la littérature française, elles furent attribuées à différents auteurs. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que la découverte d'un manuscrit à la Bibliothèque nationale permit de restituer avec certitude ce chefd'oeuvre à Gabriel-Joseph de Lavergne, comte de Guilleragues : «[...] il fallait évidemment que l'ouvrage restât anonyme pour passer pour la correspondance authentique d'une religieuse séduite et abandonnée par un officier français.» (Frédéric Deloffre dans En français dans le texte, n° 109). PROVENANCE Michel de Bry (ex-libris sur pièce de cuir bordeaux portant l'inscription dorée «pro captu lectoris» ; vente de décembre 1966, n° 6). (Reliure un peu gauchie, charnières fendues, coins émoussés ; cernes clairs par endroits ; cachet effacé au titre et au dernier feuillet)
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