Lot n° 9
Sélection Bibliorare

BARBEY D'AUREVILLY (Jules) — Une vieille maîtresse.

Estimation : 5000 - 6000 €
Adjudication : Invendu
Description
Paris, Alexandre Cadot, 1851. 3 tomes en 2 volumes in-8, demi-veau vert, dos lisse orné, tranches mouchetées, étui (Reliure de l'époque).Édition originale rare et recherchée de ce roman qui traite avec audace de l'infidélité et des mensonges en amour. Il fit crier au scandale, car Barbey avait publié la même année Les Prophètes du passé, ouvrage empreint d'une piété exigeante. La sincérité de la foi de l'écrivain fut alors fortement mise en doute. L'édition de 1858, quelque peu expurgée, contiendra dans la nouvelle préface un plaidoyer de l'auteur.
Cet « ouvrage très important et fort rare, avec les titres de 1851 et les errata » (Carteret) a ici été relié en deux volumes au lieu de trois, le second tome étant divisé entre les chapitres III et IV. L'exemplaire possède bien les trois titres à la bonne date (l'ouvrage ayant été remis en vente en 1852 et en 1853), les faux-titres et les feuillets d'errata des trois tomes, qui manquent très souvent.
Très précieux exemplaire offert par Barbey d'Aurevilly à Louise Read avec cet envoi autographe signé à l'encre rouge : à Mademoiselle Louise Read, Cette première de mes Diaboliques.
Louise Read (1845-1928), que Barbey appelait son Ange noir ou encore Mademoiselle Ma Gloire et dont il fit son exécutrice testamentaire, accompagna avec une « infinie sollicitude » les dernières années de l'écrivain, dont elle fut l'amie, la secrétaire, la gouvernante et même la garde-malade. Elle avait rencontré l'auteur des Diaboliques en 1879, par l'intermédiaire de François Coppée et de sa sœur, dont elle fréquentait le salon, rue Oudinot.
L'envoi figure dans Les Dédicaces à la main de J. Barbey d'Aurevilly (1908, p. 8). Louise Read s'est vu offrir par Barbey deux autres éditions du roman : la seconde et l'édition Lemerre.
Reliures restaurées, dos légèrement passés, mors fendillés, quelques rousseurs et petites mouillures, minime réparation angulaire au dernier feuillet. Les feuillets d'errata du premier et du deuxième tome sont plus courts de marges.
Carteret, I, 105 – Clouzot, 37.
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