Lot n° 13

[BONNEFONS (Nicolas de)] — Les Délices de la campagne. Suitte du Jardinier françois, où est enseigné à préparer pour l'usage de la vie tout ce qui croist sur la terre et dans les eaux.

Estimation : 1000 - 1200 €
Description
Paris, Pierre Des-Hayes, 1654. Petit in-12, veau fauve, double filet doré, armoiries au centre, dos orné, petites armoiries dans l'avant-dernier caisson, tranches jaspées (Reliure de l'époque).Édition originale rare, ornée d'un titre-frontispice et de 3 figures hors texte gravés sur cuivre par François Chauveau.
Cet ouvrage, dédié aux dames mesnageres, forme la suite du Jardinier françois du même auteur, paru en 1651. Il se divise en trois livres, dont le premier traite principalement du pain, du vin et des boissons, le deuxième des légumes, des fruits, des œufs et des produits laitiers, et enfin le troisième de la volaille, des viandes et des poissons et crustacés.
Œuvre singulière parmi les livres de cuisine du XVIIe siècle, Les Délices de la campagne est le fait d'un horticulteur, spécialiste des jardins potagers, et non d'un cuisinier. Ainsi s'agit-il plutôt d'une « compilation des possibles manières d'accommoder les produits alimentaires d'usage courant en Île-de-France, pour servir de façon générale aux dames mesnageres et non pour répondre au goût particulier des friands de la cour », écrit J.-M. Chatelain, pour qui « Les Délices de la campagne sont le manifeste d'une frugalité jouissive, élevée en principe de plaisir » (Livres en bouche).
Exemplaire aux armes du bibliophile normand Émery Bigot (1626-1689), président du Parlement de Rouen, avec son ex-libris gravé. Celui-ci avait hérité de son père Jean Bigot (1588-1645), seigneur de Sommesnil et de Cleuville, conseiller-doyen à la Cour des aides de Rouen, une « magnifique bibliothèque composée de plus de 6000 volumes somptueusement reliés » (Olivier), qu'il accrut lui-même considérablement. Acquise en bloc par trois libraires parisiens, la Bibliotheca Bigotiana fut dispersée en 1706 (le présent ouvrage ne figure pas au catalogue).
Reliure restaurée, caissons du dos réappliqués, petites mouillures marginales et minimes rousseurs.
Vicaire, 261 – En français dans le texte, n°94 – Livres en bouche, n°90 – Cagle, n°86 – OHR, 238.
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