Sélection Bibliorare
[L’ÉTOILE (P. de)]. Journal des choses mémorables advenues durant le règne de Henri III... À Cologne [Bruxelles], Chez les héritiers de Pierre Marteau, 1720, 4 parties en 2 vol. in-8°, maroquin rouge, triple filet doré autour des plats,........ (Provenances : Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue)....
Estimation :
2500 / 3500
Adjudication :
4 000 €
Description
armes au centre, dos à nerfs ornés de pièces d’armes, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l’époque).
Édition en partie originale. Elle est due à Jacob Duchat, qui l’a enrichie de « plusieurs pièces curieuses [...], de figures et de notes ». Le texte du Journal de Pierre de L’Étoile a paru pour la première fois en 1621. Il fut ensuite souvent réédité au XVIIe siècle, avec des nombreuses adjonctions. La partie traitant du règne d’Henri IV n’avait été publiée qu’en 1719. Le Journal de Pierre de L’Estoile (1546-1611), qui fut magistrat sous les règnes d’Henri III et d’Henri IV, constitue une source importante pour l’étude des guerres de religion qui ravagèrent la France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Il écrit : « En ce registre que j’appelle le magasin de mes curiosités, on m’y verra, comme dit le sieur de Montaigne, en ses Essais, parlant de soi, tout nu, et tel que je suis. » 12 portraits des principales personnalités de l’époque et une planche dépliante illustrant le chapitre consacré aux « Sorcellerie de Henri de Valois. Et les obligations qu’il faisoit au diable dans le bois de Vincennes », l’ensemble dessiné et gravé par l’artiste hollandais Jacques Harrewyn (1660-1727). Exemplaire relié aux armes de la comtesse de Verrue. Au sujet de la bibliothèque de cette femme de goût qui consacra sa vie au culte du Beau, Quentin Bauchart écrit : « Ce n’est [pas] un choix sévère de quelques volumes ; c’est une grande bibliothèque où la femme artiste a obéi à son tempérament, en compulsant, à côté du théâtre qu’elle affectionnait, tout ce qu’elle a pu réunir de romans [et] de mémoires […] ». Quelques feuillets brunis. Dimensions : 100 x 165 mm. Provenances : Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue (Cat., 1737, n° 128), avec cotes de rangement manuscrites ; Louis Henri François de Colbert (1737-1792), comte de Chabanais, et Marie Jeanne David (1756-1812), sa seconde épouse, avec leur ex-libris ; Andrés E. T. Sperry, avec son ex-libris ; Francis Pottié-Sperry (Cat., 27 nov. 2003, n° 111). Brunet, III, col. 1019 ; Hauser, III, pp. 36-39 ; […], Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Laffont, 1998, pp. 1036-1038 ; Barbier-Mueller (J.-P.), La Parole et les armes. Chronique des guerres de religion en France, 1562-1598, Genève, Musée international de la Réforme, p. 184 ; Quentin Bauchart, I, pp. 409-426 ; […], Le Livre au féminin, Bibliothèque royale de Belgique, 1996, n° 156 ; Barber, The James A. de Rothschild Bequest at Waddesdon Manor. Printed Books and Bookbindings, Rothschild Foundation, 2013, II, n° 672 et n° 714 ; Olivier, pl. 800.
Édition en partie originale. Elle est due à Jacob Duchat, qui l’a enrichie de « plusieurs pièces curieuses [...], de figures et de notes ». Le texte du Journal de Pierre de L’Étoile a paru pour la première fois en 1621. Il fut ensuite souvent réédité au XVIIe siècle, avec des nombreuses adjonctions. La partie traitant du règne d’Henri IV n’avait été publiée qu’en 1719. Le Journal de Pierre de L’Estoile (1546-1611), qui fut magistrat sous les règnes d’Henri III et d’Henri IV, constitue une source importante pour l’étude des guerres de religion qui ravagèrent la France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Il écrit : « En ce registre que j’appelle le magasin de mes curiosités, on m’y verra, comme dit le sieur de Montaigne, en ses Essais, parlant de soi, tout nu, et tel que je suis. » 12 portraits des principales personnalités de l’époque et une planche dépliante illustrant le chapitre consacré aux « Sorcellerie de Henri de Valois. Et les obligations qu’il faisoit au diable dans le bois de Vincennes », l’ensemble dessiné et gravé par l’artiste hollandais Jacques Harrewyn (1660-1727). Exemplaire relié aux armes de la comtesse de Verrue. Au sujet de la bibliothèque de cette femme de goût qui consacra sa vie au culte du Beau, Quentin Bauchart écrit : « Ce n’est [pas] un choix sévère de quelques volumes ; c’est une grande bibliothèque où la femme artiste a obéi à son tempérament, en compulsant, à côté du théâtre qu’elle affectionnait, tout ce qu’elle a pu réunir de romans [et] de mémoires […] ». Quelques feuillets brunis. Dimensions : 100 x 165 mm. Provenances : Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue (Cat., 1737, n° 128), avec cotes de rangement manuscrites ; Louis Henri François de Colbert (1737-1792), comte de Chabanais, et Marie Jeanne David (1756-1812), sa seconde épouse, avec leur ex-libris ; Andrés E. T. Sperry, avec son ex-libris ; Francis Pottié-Sperry (Cat., 27 nov. 2003, n° 111). Brunet, III, col. 1019 ; Hauser, III, pp. 36-39 ; […], Histoire et dictionnaire des guerres de religion, Laffont, 1998, pp. 1036-1038 ; Barbier-Mueller (J.-P.), La Parole et les armes. Chronique des guerres de religion en France, 1562-1598, Genève, Musée international de la Réforme, p. 184 ; Quentin Bauchart, I, pp. 409-426 ; […], Le Livre au féminin, Bibliothèque royale de Belgique, 1996, n° 156 ; Barber, The James A. de Rothschild Bequest at Waddesdon Manor. Printed Books and Bookbindings, Rothschild Foundation, 2013, II, n° 672 et n° 714 ; Olivier, pl. 800.
