Lot n° 238

[SURRÉALISME] BÉDOUIN (Jean-Louis) Manuscrit autographe signé intitulé « Poudre aux yeux ». S. l., [vers 1952]. In-8 (22,2 x 20,9 cm). 9 p. sur 9 ff. anopistographes. Manuscrit autographe signé de Jean-Louis Bédouin, critique et poète...

Estimation : 500
Adjudication : Invendu
Description
surréaliste. Ce manuscrit est une critique en règle de L’Homme révolté d’Albert Camus, qui sera publiée dans la revue Révolte sur mesure en 1952. Il y formule son opposition, dès le début de l’article, à la thèse de Camus : « Les menaces de mort ont beau se préciser à l’horizon de ce temps, nous persistons à tout attendre de l’inépuisable révolte humaine. » Il refuse toute métaphysique : « Il n’y a métaphysique qui tienne ; Pour être, la révolte n’a que faire de raisons d’être. La vie n’a que faire de raisons de vivre. L’amour n’’a que faire d’impensables raisons d’aimer. » Bédouin y définit sa conception de la révolte, un sentiment pulsionnel que chaque humain a pu ressentir. Il reproche à Albert Camus d’avoir voulu « accomplir l’impossible amalgame de la supplique et de la protestation, de la mesure et de la passion, des tendances réformistes et de l’esprit révolutionnaire » dans son Homme révolté. En bon surréaliste, Bédouin ne pourrait se trouver plus éloigné de cette acception de la révolte. C’est pourquoi il conclut son texte d’une façon que Breton ou Péret (dont le fameux « Je ne mange pas de ce pain-là. » est l’épigraphe de cet article) n’auraient pas désavouée : « Le monde de l’homme ne peut avoir qu’une seule mesure : celle du désir de l’homme. Et c’est notre révolte qui le crée en affirmant notre innocence. » Quelques ratures et corrections. JOINTS - DAX (Adrien). Vessies et lanternes de la révolte. Manuscrit autographe signé et daté du 20 janvier 1952. 9 p. sur 9 ff. anopistographes in-4 (27 x 20,9 cm). Manuscrit publié en juin 1952 dans Révolte sur mesure dans un numéro consacré à L’Homme révolté d’Albert Camus, paru quelques mois auparavant. Dans ce texte, Dax y critique vivement la conception de Camus de la révolte, trop intellectuelle selon lui, alors que la révolte est « d’ordre affectif comme l’Amour » (couverture empoussiérée et tachée). Dax critique en particulier les rapports établis par Camus entre l’art et la poésie. Adrien Dax, peintre et collectionneur, se rallia au surréalisme à la fin des années 1940. - BARRÈS (Maurice). Un Rénovateur de l’occultisme. Stanislas de Guaita (1861-1898). Paris, Chamuel, 1898. In-8 (22,9 x 14,3 cm) broché, couverture imprimée. 32 p. Édition originale, ILLUSTREE DE 2 PORTRAITS DE GUAITA DONT 1 EN FRONTISPICE. Première biographie consacrée à Stanislas de Guaita par son ancien camarade de lycée Maurice Barrès. - 4 faux billets de 10 euros, à l’effigie d’André Breton et comportant la phrase suivante : « Votre argent pue le cadavre du poète que vous n’avez pas osé devenir », qui ont été distribués avant la vente André Breton chez Calmels Cohen en 2003. Provenance: Vente Calmels Cohen, Paris, avril 2003, n° 2341. Traces de pliure, trace de trombone au premier feuillet de « Poudre aux yeux », petites taches au plat supérieur de la plaquette de Maurice Barrès.
300
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