Lot n° 12
Sélection Bibliorare

René-Yves CRESTON (1898-1964) Bataille de Ballon Gravure sur bois , titrée, mention «1er …

Estimation : 300 - 500 EUR
Adjudication : 350 EUR
Description

René-Yves CRESTON (1898-1964) Bataille de Ballon Gravure sur bois , titrée, mention «1er état», signée et datée (19)42 au crayon. Trous de punaises aux angles, petites pliures, petites usures et petites taches au bas de la marge. Dim. 43 x 32,5 cm

Ancienne collection Xavier de Langlais.

La bataille de Ballon opposa les troupes franques de Charles le Chauve aux Bretons de Nominoë, et fut remportée par ce dernier le

Les effectifs des deux camps sont mal connus, mais l'ost royal n'étant plus au complet en novembre3 et vu le caractère improvisé de l'intervention, les Francs sont sans doute peu nombreux — peut-être 3 000 hommes (5 ou 6 comtés), sans doute moins. L'estimation est encore plus hasardeuse du côté des Bretons, dont l'armée semble à l'époque constituée d'une seule cavalerie légère, donc certainement encore bien moins nombreuse. 

Nominoë attire le Roi au confluent marécageux de l'Oust et de l'Aff, non loin de l'abbaye de Ballon — d'où le nom de la bataille. Il s'agit d'une véritable chausse-trape, où les Bretons exploitent leur connaissance des marécages pour vaincre les Francs.

On dispose de peu de détails sur le déroulement de la bataille. En fait, la bataille de Jengland qui oppose Erispoë à Charles le Chauve le est mieux documentée et le succès historiographique de la bataille de Ballon est largement imputable aux historiens bretons postérieurs jusqu'à Arthur de La Borderie4. La documentation contemporaine sur le combat est très réduite :

Selon les Annales de Saint-Bertin5 :

« Charles ayant imprudemment attaqué la Bretagne de Gaule avec des forces limitées, les siens lâchent pied par un renversement de fortune (…) »

Selon les Premières Annales de Fontenelle6 :

« (…), les Francs étant entrés en Bretagne, engagèrent le combat avec les Bretons, le 22 novembre, aidés par la difficulté de lieux et les terrains marécageux, les Bretons se révélèrent les meilleurs. »

Deux lettres de Loup de Ferrières de fin novembre-début décembre indiquent enfin que la rumeur de la mort du roi a couru « dans ce désastre de la chose publique »7.

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