Lot n° 75
Sélection Bibliorare

Berton Germaine. La Dionysiaque D’unam. Carnet Autographe Signé. 14 x 9 cm, 164 pages.

Estimation : 4 000/5 000
Adjudication : Invendu
Description
Ce carnet inédit La Dionysiaque d’Unam est le testament et l’autobiographie de Germaine Berton. Elle y témoigne du meurtre qu’elle a commis, de sa relation avec Philippe Daudet, des sociétés occultes auxquelles elle avait adhéré, de son mariage avec le hollandais Paul Burger et de ses années en Allemagne. Mais surtout ce carnet est un exposé précis des doctrines ésotériques qu’elle partageait, celles-ci inspirées par Jung et Nietzsche. En mars 1923, Marius Plateau secrétaire du journal l’Action Française fut assassiné par une anarchiste de 20 ans Germaine Berton. Son but était d’atteindre le rédacteur en chef et politicien Léon Daudet, mais ce dernier en échappa. L’assassinat fut soutenu par les mouvements de gauche et fut considéré comme un acte héroïque. Le tout premier numéro de la Révolution Surréaliste du 1er décembre 1924 honorait Germaine Berton en reproduisant son portrait entouré de ceux des surréalistes. Pendant l’internement de Germaine Berton à St Lazare, Daudet fut de nouveau un sujet d’actualité. Le 24 novembre 1923, son fils Philippe suite à une intervention de la police dans une librairie anarchiste fut retrouvé « suicidé » d’une balle de pistolet à l’arrière d’un taxi. Meurtre, affirmait Daudet, suicide, répliquaient les anarchistes. Parmi ces rumeurs, une hypothèse soutenait la volonté du fils de Léon Daudet de pénétrer la mouvance révolutionnaire et prévenir une éventuelle tentative d’attentat contre son père. Philippe Daudet aurait eu une relation amoureuse avec Germaine Berton. La première chose que fit Germaine Berton lors de sa mise en liberté fut d’aller sur la tombe de Philippe Daudet. A la fin du carnet, Germaine Berton affirmait que s’il y avait une raison d’être dans sa vie, ce serait de publier ses enseignements et doctrines ésotériques et qu’une fois terminé elle se suiciderait. C’est ce qu’il advint après l’achèvement de ses mémoires en juin 1942. Elle mourut en avalant une dose massive de Véronal. (Certaines pages manquent, c’est Germaine Berton qui les a coupées elle-même sans que cette absence gène la lecture). Ce carnet dédicacé à Albert Béguin contient également une lettre autographe de mai1942 à ce dernier pour qu’il édite le carnet, sans succès. L’ON JOINT 117 JOURNAUX PUBLIÉS ENTRE 1923 ET 1928 CONCERNANT GERMAINE BERTON ET PHILIPPE DAUDET. L’Action française, le Petit journal, le Quotidien du peuple, Le Matin, Le Journal, L’Œuvre, etc. L’ensemble rangé chronologiquement dans 4 répertoires. DOCUMENT INÉDIT DU PLUS GRAND INTÉRÊT.
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